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Test Dishonored 2 sur PS4 Pro

Corvo et Emily sont de retour dans Dishonored 2. Le petit bijou d’Arkane Studios est en passe de faire aussi bien sinon mieux que son prédécesseur. Et bonne nouvelle, le jeu a déjà baissé de prix. De quoi faire un joli cadeau de Noël sachant qu’il s’agit là d’un vrai bon jeu vidéo à ne pas sous-estimer.

Une histoire qui aurait mérité un meilleur storytelling

L’histoire du jeu se déroule quinze ans après Dishonored premier du nom. Emily la fille de Corvo règne en tant qu’impératrice à Dunwall épaulé de son père Corvo devenu protecteur Royal. Alors que la cérémonie en l’honneur de la défunte Jessamine Kaldwin (mère d’Emily), une certaine Delilah qui se prétend être la sœur de Jessamine débarque en ouvrant les hostilités et en revendiquant le trône. C’est là qu’un premier choix s’opère, allons nous incarner Corvo ou Emily ? Grâce à une pirouette scénaristique le personnage non choisi (Corvo dans mon cas) deviendra celui à sauver en plus du trône car c’est également de l’intérieur que la menace se fait ressentir avec la trahison de plusieurs hauts gradés. Enfermée dans une salle, l’aventure démarrera par une évasion.

Voilà, l’histoire est posée. Honnêtement, jouer au premier épisode n’est pas indispensable même s’il apportera un background intéressant sur l’univers de Dishonored. Tout au long de l’aventure, l’histoire tentera tant bien que mal de faire garder en tête aux joueurs le fil rouge, à savoir découvrir qui est vraiment Delilah, l’affronter, la vaincre et récupérer son trône tout en sauvant son père. Seulement voilà pour l’atteindre il faudra vaincre ses différents généraux localisés dans diverses parties du monde de Dishonored. Ce qui correspond peu ou prou à un chapitre par général. Ses différentes missions ont du mal à se lier à l’histoire principale tant et si bien qu’à la fin, on se demande pourquoi on n’est pas allé directement occire Delilah…

Enfin, là où la mode est de jouer sur la relation entre les personnages principaux (Joel et Ellie, Noctis et sa bande, Elisabeth et Booker DeWitt, et Trico, etc.), Dishonored 2 décide de faire l’impasse sur la relation entre Corvo et Emily. Je trouve cela bien dommage car cela aurait pu apporter plus de rythme et de narration au jeu et gommer le principal point faible du jeu.

Fufu ou bourrin, l’embarras du choix

Là où Dishonored me parle c’est dans son gameplay. Si l’on parle d’open world pour un jeu comme GTA, on pourrait parler d’open gameplay pour Dishonored 2. En effet, il est tout à fait possible de jouer en mode bourrin (j’avance et je tue tous mes ennemis pour progresser) ou en mode fufu (où la discrétion du maitre espion prend tout son sens). Même pour les boss, il existe toujours une alternative pour le neutraliser sans leur prendre la vie.

De la même façon, on obtient des pouvoirs au fil de l’aventure. Ou plutôt des points de compétences à dépenser. Là encore, cela permet de choisir nous-même nos compétences et de modéliser à notre envie la façon de jouer à Dishonored 2. Il est même possible de jouer sans.  Mais dans ce cas, le jeu perd beaucoup de son charme et on devient carrément chiant.

 

Un level Design et une direction artistique incroyable

Autre point fort du jeu, c’est son univers. Chaque map propose une foule d’itinéraires et de possibilité pour réaliser nos objectifs. Pour passer ce barrage, allez vous charcuter tout le monde ? Voler la clé de la porte dans les poches d’un garde ? rétablir le courant pour prendre le véhicule sur rails, passer par les toits ou éventuellement les égouts ? Toutes ces possibilités offrent une réelle liberté de jeu. J’ai adoré, me cacher dans un coin, trouver les différentes issus, peser les différentes options et choisir celle qui me plaisait le plus.

Un univers qui sera impacté par notre façon de jouer également. Si l’on privilégie la discrétion alors les gardes se feront moins nombreux et la population moins hostile à notre présence. Alors qu’à l’inverse, si l’on joue en mode boucherie, les gardes seront plus nombreux et les rues plus insalubres. En effet, les mouches de sang se feront un plaisir d’envahir la population et de se repaître des cadavres laissés derrière nous.

Que nous reste-t-il après avoir fini Dishonored 2 ? Et bien, pour moi, ce fut une drôle d’impression. Le sentiment d’avoir passé un bon moment avec un gameplay très ouvert, un level design ingénieux, une direction artistique fantastique et la possibilité de s’approprier le jeu dans sa façon de le jouer. Mais au final il manque peut être le plus crucial, un story telling de qualité. L’histoire assez convenue au final ne m’a pas bouleversé ni transporté. La faute comme je le disais plus haut à des objectifs pas forcément bien liés entre eux et à une scénarisation trop légère. Néanmoins Dishonored 2 reste un excellent jeu mais il bute sur la dernière marche qui lui aurait permis de rentrer au panthéon des jeux vidéo.

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