2048, 2048 mille raisons d’y jouer
Après des années houleuses de développement, qui ont vu une redéfinition des thématiques abordées, les créateurs issus de la société Gabriele Cirulli Inc. ont enfin accouché de leur dernier bébé. Coup de projecteur sur une des plus grosses surprises de l’année vidéo ludique qui bouleverse tous les codes du casual entertainment.
Et oui, un peu comme Game of Thrones , tout le monde parle de 2048 en ce moment. Mais ici, pas de fresque narrative riches et bien trop souvent futile, on va directement à l’essentiel. Et c’est tant mieux : le fun en ressort décuplé. Après une introduction rapide sur les différentes mécaniques de jeux, nous sommes lancés dans le grand bain de cet univers 2D complètement fou. Seize cases où se rencontreront bonheur, excitation, mais aussi frustration.
Le cheminement du jeu est pourtant assez simple, un peu comme le poker. Cinq minutes pour apprendre les règles, mais des années de pratiques pour vraiment savoir y jouer. Tel un puzzle game classique, on progresse d’étape en étape. Le jeu se compose d’une grille de quatre colonnes par quatre lignes, où sont disposés aléatoirement et à chaque nouveau tour de nouvelles tuiles symbolisées par des chiffres pairs. Avec les flèches du clavier, le joueur fait basculer toutes les tuiles présentes dans le sens souhaité. Quand deux tuiles identiques « s’entrechoquent », elles ne forment plus qu’une tuile dont le symbole est multiplié par deux. Ainsi, d’entre choc en entre choc, les tuiles passent de 2 à 4, de 4 à 8, voir de 8 à 16, pour atteindre le but ultime de 2048. Et c’est là que le jeu tire toute sa force, ne voit-on pas ici un subtil message sur notre condition d’être humain et nos besoins de reproduction ?
Addictif ? Challengeant ? Je crois que les mots sont bien choisis pour décrire l’expérience 2048. Car outre le parti pris de se cantonner aux arcanes des codes du puzzle game, le dernier soft de Gabriele Cirulli Inc. propose une dimension sociale qui accroît sa rejouabilité sur le long terme. On n’hésitera pas ainsi à balancer ses scores sur la toile pour se tirer la bourre avec ses amis numériques. Oui, le système de partage est extrêmement bien pensé tout en s’inspirant du meilleur du casual gaming, une vraie dimension sociale émane de ce titre. C’est son deuxième gros point fort.
Mais la question que tout le monde se pose maintenant repose sur sa réalisation. Et je dois dire que, pour un jeu qui sort d’une gestation difficile, je suis agréablement surpris. Il reprend les design guidelines « flat » des plus grand titres mobiles (Angry Birds en tête) : ici on ne fait pas dans l’effet et le sprite à outrance. C’est épuré, léché, coloré dans des tons chauds, ce qui donne une vraie direction artistique au titre. Pas besoin d’une tonne d’effets, les animations sont fluides et collent parfaitement à l’esprit du jeu. Surtout qu’aucun temps de chargement, ni de ralentissement, n’assombrit le tableau. Chapeau bas, pour de la technologie web !
Comme vous l’avez compris, 2048 est un immanquable de ce début d’année 2014. Quand on voit la scène indépendante qui est en train d’exploser, ce serait bête de rater le coche surtout que c’est gratuit !
Ce test a été réalisé sur PC.
Config de test :
- I7 2,6 GHz
- 8 Go RAM
- Chipset Intel Iris
- 120 Fps de moyenne
- Résolution : 2880×1800 soit 5 184 000 pixels
Les versions mobiles diffèrent peu de la version PC, les tests sont donc identiques.