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Bilan Paris Games Week 2025 : L’édition de tous les dangers ?

La Paris Games Week 2025 vient de fermer ses portes (enfin, pour moi, après la soirée médias et un petit tour durant l’ouverture publique), et l’heure est au bilan. Et on ne va pas se mentir : cette édition avait le goût du danger. Avec un jour d’ouverture en moins, une baisse de fréquentation palpable et des absences qui pèsent lourd (Où étaient Sony ? Square Enix ? Sega ?), la PGW semble être à la croisée des chemins.

Alors, simple passage à vide dû à la conjoncture économique, ou véritable crise identitaire ? On débriefe ce salon en demi-teinte, qui a heureusement été sauvé par une star inattendue.

La Nintendo Switch 2 : L’arbre qui cache la forêt

Le stand où il fallait être, celui qui a généré une file d’attente digne des grands jours, c’était évidemment celui de Nintendo. La firme de Kyoto n’est pas venue les mains vides et a présenté, à la surprise quasi générale, des bornes jouables de la Nintendo Switch 2 doté de quelques exclus.

Et l’un des jeu qui tournait dessus n’était autre que la démo tant attendue de Metroid Prime 4 ! Un véritable coup de maître qui a monopolisé l’attention. Difficile de juger la puissance finale du jeu dans le bruit ambiant, mais voir Samus bouger avec une telle fluidité sur console portable a mis une véritable claque à tout le monde. C’était LE « shadow drop » du salon, et clairement ce qui a sauvé l’intérêt vidéoludique de l’événement avec la présence de Capcom.

Un salon en pleine crise d’identité

Car à côté de ce coup d’éclat, le vide s’est fait sentir. L’absence de piliers comme PlayStation (uniquement présent avec Ghost of Yotei) ou encore Sega a laissé des zones entières du salon bien calmes. La plupart des autres jeux présentés, comme ceux sur la zone indé Fr ou le très sympa Tiny Metal, étaient intéressants mais pour la plupart déjà disponibles dans le commerce à l’image du stand de Bandai.

Ce manque d’exclusivités et de « blockbusters » à venir pose la question de l’impact réel de la PGW pour les grands éditeurs. Pourquoi dépenser des fortunes quand les joueurs sont déjà au courant de tout via les directs en ligne, les démos ou tout simplement en ayant déjà les jeux chez eux ?

PGW : Bientôt un salon « Pop Culture » généraliste ?

Face au vide laissé par le jeu vidéo, la PGW 2025 a opéré une mutation flagrante. Le salon s’ouvre massivement à la culture pop au sens large !

Les TCG (jeux de cartes à collectionner) étaient omniprésents. Magic, avec son crossover Avatar, avait un espace gigantesque, mais on voyait aussi du Pokémon, du Lorcana… Ce bundle « Amazing Fantasy » de Spider-Man en est le parfait exemple.

Partout, les figurines, les stands de « toys photography » et les produits dérivés prenaient une place considérable. La question est désormais sur toutes les lèvres. La PGW est-elle encore un salon du jeu vidéo ou un salon généraliste de la pop culture ? Sans parler de la zone commerciale avec des dizaines de vendeurs en mode dropshipping et où la question des droits d’auteur mériteraient d’être posée. Sans parler parfois de véritables arnaques tarifaires.

Capcom, le dernier bastion

Heureusement, au milieu de cette transition, un éditeur a tenu son rang : Capcom. Le studio japonais a mis les petits plats dans les grands pour assurer le spectacle. D’un côté, un stand Resident Evil Requiem à l’ambiance incroyable, avec l’entrée du R.P.D. et une voiture de police accidentée.

De l’autre, Monster Hunter était à l’honneur avec une galerie d’art conceptuel pour Wilds.Eet, surtout, une armure grandeur nature et sa Switch Axe. Une pièce maîtresse qui a attiré tous les regards et prouvé que Capcom, au moins, croit encore au format « salon ».

Sans oublié Pragmata en démo jouable qui était pour moi, Le jeu du salon avec Metroid Prime 4.

Conclusion : Un salon qui doit se réinventer

Cette PGW 2025 nous laisse un sentiment étrange. D’un côté, la joie immense d’avoir pu poser les mains sur la Switch 2 et Metroid Prime 4. De l’autre, le constat d’un salon qui se cherche.

L’orientation « généraliste pop culture » n’est pas une mauvaise chose en soi, mais elle dilue l’identité « jeu vidéo » qui faisait sa force. C’est peut-être la nouvelle voie à suivre pour survivre, mais elle risque de décevoir les joueurs venus chercher de l’exclusivité.

Et vous, que pensez-vous de cette évolution ? Préférez-vous un salon 100% jeu vidéo, même plus petit, ou cette nouvelle formule plus large ?

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