Blue Reflection Second Light, le test sur PS4
Quatre ans après un premier opus, Blue Reflection Second Light vient se poser tranquillement sur nos PS4. Derrière ce RPG au casting 100% féminin se cache un excellent système de combat qui demande réflexion et stratégie. Déjà heureux de voir arriver ce type de production A/AA japonais chez nous en France, j’ai en plus découvert un jeu très agréable à parcourir doté d’une interface moderne et d’une histoire mystérieuse. Ne cherchez pas ici un RPG qui faire la part belle à l’action, ici, on est plus dans un RPG qui se raconte avec des séquences de combat au tour par tour qui viennent saupoudrer un récit calme, chaud et envoutant.
Une intrigue… intriguante…
L’aventure démarre dans un nuage de mystère. On incarne Ao Hoshizak qui se balade en ville et fait tomber son smartphone par inadvertance. Elle se baisse pour le ramasser et… le néant. Elle se réveille alors dans l’enceinte d’un lycée en compagnie de Kokoro, Rena et Yuki. Evidemment elle ne les connait pas et celles-ci n’ont pas le moindre souvenir de leur vie d’avant contrairement à elle. Mais tout se complique encore plus quand on se rend compte que personne d’autre n’existe à à part elles. De plus, une immense étendue d’eau entoure l’enceinte du lycée. Il faut se rendre à l’évidence, elles sont livrées à elles-même dans un monde étrange.
On découvrira vite par la suite que de nouveaux mondes accolés à leur (le lycée) existent. Représentant leurs peurs, leur tristesse ou encore leurs angoisses, ils sont autant de secrets de leur passé à découvrir. Ces zones étant peuplés d’ennemis, il faudra alors enchainer les combats pour collecter les souvenirs et faire, ainsi, progresser l’histoire. Pour cela, elles disposent chacune (ou presque) d’une bague. Bien que ne sachant pas comment elle est arrivée à leur doigt, elle peuvent s’en servir pour matérialiser une arme ou encore se transformer en guerrière aguerrie. Tout ceci amène beaucoup de questions et nos héroïne prendront souvent (trop ?) le temps d’en discuter.
A la manière d’un visual novel, on enchainera donc de nombreuses séquences de dialogues entre les protagonistes de l’histoire entre deux explorations de donjon. En effet, hormis les excursions dans le « faraway », on passe le plus gros de son temps au sein de l’école. Là, il est possible de discuter avec ses amis, développer ses relations et crafter du matériel et également débloquer de nouvelles zones dans l’enceinte de l’école.
Développer ses relations avec ses camarades est extrêmement important pour deux raisons. La première, c’est que cela va nous permettre de débloquer des talents (compétences ou bonus statistiques) de nos combattantes. La deuxième, c’est qu’il sera possible également de débloquer des bonus passifs qui faciliteront grandement nos expéditions dans les mondes hostiles. Sans vous en dévoiler les détails, sachez que j’ai adhérer au scénario, à la mélancolie qui s’en dégage et à la montée en puissance de celui-ci. Vraiment j’ai adoré cette oeuvre.
Blue Reflection Second Light est entièrement sous-titré en anglais ! A noter que le doublage en japonais est d’excellente qualité.
Des graphismes qui sentent bon la naphtaline
Bon, on ne va pas se mentir, les graphismes sont flingués et le framerate est souvent aux fraises. Franchement, même des jeux PS3 sont au-dessus en matière de qualité graphique et pourtant… Le jeu a quand même son charme avec ses couleurs pastel, ses lens flare à foison. Et c’est quand même vraiment dommage parce que la Direction Artistique tient la route. J’en remets une couche, hein, mais les artworks donnent tellement envie qu’y jouer sur PS5 (en version PS4) a complètement frustré mes rétines. Surtout qu’à titre de comparaison, le dernier Atelier Ryza (de Koei Tecmo également) avait fait un bond en avant plutôt qualitatif récemment.
Concernant les musiques du jeu, c’est Hayato Asano qui s’en est chargé. Il était déjà à l’oeuvre sur le premier opus ou sur des jeux de la série Atelier (Ryza, Shallie). Sachez que les compositions de Blue Reflection Second Light sont agréables mais je les ai trouvées plus inspirées sur le précédent opus par exemple.
Un système de combat très intéressant
Le système de combat de Blue Reflection Second Light repose sur du tour par tour. Les mobs se baladent sur la map et il suffit de rentrer en contact avec eux pour lancer le combat après une courte transition visuelle. D’ailleurs comme dans les jeux Atelier Ryza, il est possible d’engager les ennemis afin d’avoir un court avantage d’initiative lors de l’affrontement. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas sur des combats en temps réel. On aurait presque l’impression d’un petit côté rétro du coup.
Les héroïnes disposent d’une barre ATB commune qui représentent l’accumulation d’ether. Il s’agit d’une sorte de magie qui permet ensuite de déclencher des attaques en la dépensant. La petite spécificité, c’est qu’au début on ne peut pas remplir la jauge d’ether au maximum et l’on devra se satisfaire d’attaques basiques. En enchainant les coups, on débloquera des paliers qui permettront d’accumuler plus d’éther. Ainsi on pourra soit lancer de plus grosses attaques soit enchainer plusieurs attaques. C’est là que la stratégie rentre en jeu. Faut-il plutôt lancer plusieurs petites attaques régulièrement ou stacker de l’ether pour lâcher une grosse attaque ? A moins que l’on ne préfère enchainer plusieurs coups à la suite.
Mais ce n’est pas tout, en faisant pleuvoir les coups, les héroïne peuvent également se transformer (sailormoon like) en guerrière. Plus de pouvoir, plus de statistiques, leur force est décuplé. Si l’on gère entièrement les actions du personnage principal, les deux personnages qui nous épaulent peuvent être contrôlés également manuellement ou en mode auto (CPU). C’est idéal pour ceux ou celles qui ne veulent pas se prendre la tête. Même si du coup, la complexité et la profondeur du gameplay ne seront pas atteintes. C’est surtout contre les boss et donc sur les combats longs que le gameplay prend tout son sens. Les changements de plan lors des attaques, la musique, les transformations, vraiment tout est cool dans ces combats.
Blue Reflection Second Light, c’est OUI !
Evidemment, rien n’est vraiment parfait dans Blue Reflection Second Light. Les graphismes sont plus que datés et les animations auraient mérité une plus grande attention. Mais je suis tellement content que ce genre de jeu japonais arrive encore jusque chez nous que je ne peux que vous conseiller de l’acheter. Un pur RPG japonais AA dont on se laisse doucement bercer durant les quelques 20 heures de jeu. On a toutefois droit ici à un jeu de rôle au système de combat vraiment bien foutu et à l’ambiance vraiment dépaysante par rapport à ceux que l’on a l’habitude d’avoir dans nos contrées. Bref, une excellente parenthèse vidéoludique !