Test A Plague Tale Innocence PS4 Pro
A Plague Tale Innocence est l’une des grosses surprises pour moi en cette année 2019. Honnêtement, je ne l’attendais pas à ce niveau. Il se classe clairement dans mon top 10 de l’année à la date où j’écris cet article. Une excellente narration, des musiques envoutantes, une direction artistique saisissante et un gameplay soigné viennent sublimer un récit que j’ai avalé en deux (grosses) soirées. A tel point que je suis allé chercher le trophée platine dans la foulée de mon premier run. Mais on dirait que je vous ai fait ma conclusion avant même de vous avoir raconté mon expérience de A Plague Tale Innocence !
L’espoir dans les tréfonds de la nuit
L’histoire se déroule au temps de l’inquisition pendant la guerre de 100 ans. Une mystérieuse peste commence à sévir et se répand la nuit via les rats qui pullulent de partout. C’est à ce moment que l’inquisition débarque dans une petite bourgade et met à feu et à sang le château du seigneur de ces terres. Leur motivation, retrouver un enfant sans que l’on sache vraiment pourquoi. C’est ainsi que l’on prend le contrôle de Amicia, fille du seigneur, qui va devoir fuir sa demeure avec son petit frère Hugo alors que familles et domestiques se font littéralement assassiner en couvrant leur fuite. C’est alors qu’une course effrénée démarre tout au long des 17 chapitres qui composent le jeu. Il faudra à la fois fuir la peste et l’inquisition, survivre dans un pays ravagé par la guerre et découvrir pourquoi le petit frère Hugo est traqué de la sorte.
Des tableaux animés
Evidemment cette aventure humaine aura son lot de rencontres, de joies, de peines et de drames. Mais finalement, n’est ce pas les ingrédients pour réaliser une bonne histoire ? Chaque territoire exploré est un tableau extraordinaire. Ils nous plongent dans l’horreur de la guerre, de la peste et de l’inquisition. La direction artistique est délicieuse et est joliment accompagnée d’une musique qui sait souligner l’action et les moments de répit. Bravo à Olivier Derivière qui n’est pas à son premier coup d’essai dans le domaine du jeu vidéo. Je vous recommande d’ailleurs de choper la bande originale (OST A Plague Tale disponible sur Spotify) !
Enigmes, exploration et crafting
Le gameplay alterne des phases d’exploration, d’action et de furtivité. Armée de sa fronde, Amicia pourra détourner l’attention ou blesser mortellement ses ennemis pour progresser. Bien sûr, il faudra aussi faire attention à Hugo bien trop jeune pour pouvoir se débrouiller seul. La complexité n’est pas de mise car on ne pourra que lui demander de nous suivre, de s’arrêter ou parfois de nous rejoindre. C’est simple mais ça colle parfaitement au personnage. D’ailleurs au delà de l’histoire principale, on abordera la psychologie de Amicia. Qui âgé d’à peine 15 ans devra gérer un môme qui peine à comprendre la situation dramatique dans laquelle il se trouve. Un frère qui se révélera dans certaine situation un lourd fardeau !
Si la composante RPG est réduite à peau de chagrin, on pourra néanmoins récolter sur notre chemin différents ingrédients et matériaux. Ceux-ci permettent d’améliorer son lance pierre ou la contenance de notre sacoche. Des potions d’alchimistes pourront être également craftées. Elles permettront de gérer bien des situations pour échapper aux gardes ou aux hordes de rats.
Parlons des rats d’ailleurs ! Ceux-ci sont une composantes très importante du jeu. En effet, il faudra les éviter sous peine d’être dévoré mais il faudra aussi se servir d’eux en les attirant sur nos ennemis. Ils seront la source de plus d’une énigme tout en restant une menace constante jusqu’au bout de l’aventure. En tout cas, ce que l’on peut dire c’est ces hordes de rats sont superbement bien gérées. Ils m’ont répugné autant qu’ils m’ont fasciné.
Voila, j’espère que je vous aurais donné envie de découvrir ce jeu. A Plague Tale Innocence brille par son histoire. Mais également par la façon dont il nous place au centre d’enjeux. Des enjeux que finalement nous ne maitrisons pas. On subit cette fuite en avant dont on ne sortira pas indemne même la console éteinte.