Test Alien Isolation sur PS4
Après le terrible Alien Colonial Marines, la licence Alien avait besoin d’un bon coup de fouet et devait surtout nous prouver qu’il était à nouveau possible d’en faire un bon jeu. Et oui, même si j’étais allé au bout du dernier Alien, c’était en vomissant de l’acide tellement le jeu était mauvais. Seule l’ambiance relative aux films m’avait tenu en haleine. Alien Isolation quant à lui reprend le thème principal de la saga. Un vaisseau, un Alien et beaucoup de peur et de sang.
Ripley, où es-tu ?
L’histoire d’Alien Isolation est directement liée à Ripley et se passe chronologiquement après le film Alien le huitième passager. On dirige la fille de Ripley partie à la recherche de sa mère. En effet, des informations font mention qu’elle se serait trouvée sur la station spatiale Sébastopol ou qu’il y aurait sur place des indices sur sa localisation. Tout se serait déroulé sans encombre si un xenomorphe n’avait pas déjà élu domicile sur place. C’est ce que nous découvrirons à nos dépens.
Suvival Xenomorphe Horror
Sous ce nouveau terme se cache le gameplay d’Alien Isolation. Bien loin des FPS bourrins que la licence a connu, ce nouveau jeu met la part belle sur la furtivité, à la discrétion et tout simplement à nos talents au cache-cache. En effet, si l’on croisera d’autres rescapés sur le Sébastopol et quelques androïdes, il faudra surtout éviter l’Alien, ce Nemesis qui reviendra sans cesse nous chercher où que l’on nous nous trouvions. Si les maigres armes que l’on récoltera pourront servir face à nos alter-ego, n’imaginez même pas vous en servir face à l’alien. Seul le lance-flamme que l’on acquiert en deuxième partie du jeu permettra de l’éloigner un tant soit peu. Pour le reste, cela ne vous servira qu’à faire diversion… et encore parfois l’Alien s’en rendra compte et foncera vers son prochain diner, c’est à dire vous.
En effet, l’Alien ne dispose pas de pattern identifiable qui nous permettrait d’anticiper à coup sûr ses déplacements. Il est animé par un moteur de comportement complexe qui analyse le bruit, l’environnement et les évènements pour en découler une action. Du coup, cela renforce l’immersion du joueur mais rend la partie très difficile. Un des exemples les plus flagrant est lorsque que vous vous cachez dans une pièce en ayant laissé la porte ouverte. L’Alien va s’en rendre compte et va donc vous chercher dans la pièce car pour lui, si une porte a été ouverte, c’est que quelqu’un ou quelque chose la fait. Du coup, il fouillera la pièce de fond en comble jusqu’à même aller renifler dans les casiers. Ah oui, manque de pot c’est là que vous étiez caché. Game Over.
Une ambiance géniale
S’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à Alien Isolation, c’est sa patte graphique et son ambiance incroyable. J’ai du passer les deux premières heures de jeu sans croiser un seul alien et pourtant… j’étais accroché à ma manette en épiant le moindre mouvement au loin, à frémir au moindre bruit suspect émanant de la carlingue du vaisseau. En parlant du vaisseau, on croirait celui-ci tout droit sorti de l’un des films tant son architecture colle en tout point avec ce que l’on a pu déjà voir dans la quadrilogie.
Un jeu qui ne plaira pas à tous le monde
Une ambiance de folie, un Alien qui fait honneur à son titre de meilleur tueur de l’espace, mais alors où est ce que le bât blesse ? La difficulté ? Non, bien que le jeu ne soit pas facile, la difficulté est au final bien équilibrée et logique vis à vis du rapport de force Alien/humain. En fait, je vois deux gros points noirs qui pourraient faire qu’Alien Isolation ne plaise pas à tout le monde. L’histoire et l’orientation d’Alien Isolation. Premièrement, l’histoire est assez classique et ne déplacera pas les foules. Pourtant, en creusant le scénario, je suis certain que les développeurs auraient pu proposer un ensemble beaucoup plus profond et cohérent.
Le jeu repose avant tout sur la furtivité. Les joueurs en quête d’action effrénée devront passer leur tour. Ici, on se cache, on guète la présence du Xenomorphe et l’on avance à pas de loup. Le jeu fait la part belle au Die and Retry tant l’animal est doué pour venir nous déloger de notre cachette. Du coup, certains passages sont frustrants et vous feront hurler (d’autant que le système de Save n’est pas hyper optimisé). Finalement, est ce que ce n’est pas ce qui fait que le jeu colle tant au premier film de Ridley Scott ? Je pense que si. Pour moi, Alien Isolation est le jeu de la licence qui se rapproche le plus de la saga.