Test Ancestors : The HumanKind Odyssey PC
Bonjour à tous et bienvenue chez Tomiiks pour le test d’Ancestors The HumanKind Odyssey sur PC. Je vous propose aujourd’hui le meilleur article de toute la presse vidéoludique internationale. Je parle bien sûr du test du dernier “Cheeta Simulator” en date !
Quand Tomiiks a frappé à la porte de ma cave pour me parler d’Ancestors : The Humankind Odyssey, j’ai d’abord cru que le nouveau Football Manager était sorti plus tôt que prévu. Ni une ni deux j’ai lâché les cailloux que j’étais en train de manger pour me ruer sur la porte. Et là, voilà qu’il commence à me demander si voulais faire le singe. Je me suis dit “oh le mec a tourné fou” ! Maaaaaaaais il m’a promis de sortir 15 minutes si je lui écrivais un papier sur le sujet. J’ai sauté sur l’occasion ! la dernière fois que j’ai mis le pied dehors on payait encore en francs.
Première information pour vous chers lecteurs, j’ai eu accès à la version PC d’Ancestors. Vous aurez donc le récit d’une expérience PC et pas console. Une fois le jeu lancé, en bon PCiste de base Master Race de naissance, je me suis lancé dans le jeu armé de mon clavier et de ma souris. Malgré le disclaimer de Babtou fragile indiquant que le jeu était optimisé pour la manette … OPTI MANETTE HAHAHAHAHAHA en 2019 ? OPTI MANETTE et puis quoi encore ! J’ai pas acheté un clavier Corsair qui déclenche des crises d’épilepsie pour jouer en mode noob avec une manette.
Oubliez le combo souris/clavier
2 heures plus tard, j’abdiquais et fonçais me coucher, en fait le disclaimer est totalement FAUX ! Le jeu n’est pas optimisé pour la manette, NON, il est simplement à chier et horrible au clavier/souris. Ce jeu n’est pas pensé pour ça du tout ! C’est déjà une punition de jouer à un jeu de survie. Mais jouer au clavier/souris ajoute une sorte de handicap insurmontable pour mon cerveau.
Pour vous retranscrire l’effet d’Ancestors au clavier/souris… Imaginez-vous jouer à Rogue Legacy avec le personnage dont les commandes sont totalement inversées. Ajoutez à ça une cuite au pire des whiskys que vous pourriez trouver. Et n’oubliez pas d’imaginer que l’interface est en Coréen (que vous ne savez pas lire évidemment).
Dans les moments de dépression comme l’état dans lequel j’étais, j’ai souvent des idées lumineuses, c’est surement la position foetale (j’ai pas dit fécale !) qui provoque chez moi un semblant de génie ! J’ai une manette PS4 20ème anniversaire, ça devrait faire l’affaire, c’est de loin la manette que je trouve la plus sympathique pour me salir les mains. Ni une ni deux, je branche le bouzin, parfait la lumière indique bien que c’est configuré, windows me le confirme et me voilà reparti pour mes pérégrinations dans ma peau de bête velue. Et là, grande déconvenue, les touches affichées sont celles du pad XBOX… ON EST EN 2019 LES MECS !!!!!
Heureusement après m’avoir entendu hurler, Tomiiks est venue me dépanner d’un controller XBOX. Vous pouvez croire que je chipote, mais parfois votre survie ne tient qu’à une esquive réalisée dans un timing parfait. J’avoue ne pas avoir assez de recul sur le controller XBOX pour réussir à transposer les touches demandées sur ma manette PS4.
L’apprentissage de la vie passe par la mort
Je vous pitch le jeu rapidement quand même, sous fonds de jeux de survie qui se veut puriste et intellectualisé dans l’approche, on vous met au défi d’évoluer plus vite qu’un de nos ancêtres. Dans Cheeta Simulator vous allez donc devoir gérer une tribu. Au menu vous allez : manger, boire, mourir, baiser, crafter, découvrir, mourir , sauter, s’accrocher, être malade, mourir, avoir froid, avoir peur, mourir, apprendre, développer tout un tas de skills, mourir, en apprendre un peu plus sur l’histoire du monde, noter des choses pour vous en souvenir, mourir, mourir, mourir…
Je me souviens quand j’ai commencé les jeux vidéos (il y a 30 ans), il y avait une notion très importante quand on abordait un jeu, il fallait apprendre à y jouer. Tous ceux qui sont de ma génération savent de quoi je parle, savent qu’aujourd’hui on n’a pas autant besoin d’apprendre à jouer pour pouvoir profiter de son jeu. On est dans une industrie de surconsommation ou la qualité des scénarios et des histoires surpasse la technicité nécessaire pour s’amuser. Qu’on le veuille ou non, un jeu vidéo doit être terminable et son amusement doit être immédiat.
Les plaisirs de la découverte
Ancestors flirte avec le goût des anciennes production. Après un très bref tutoriel de moins de 5 minutes vous êtes lâchés dans la nature. Au sens propre et figuré et là, vous allez écrire votre propre histoire. Vous serez maître de votre avancée, personne ne vous dira quoi faire. Il n’y a pas de fil conducteur, juste un vaste open world rempli de danger. Mais surtout rempli de choses à apprendre.
Je vous conseille de ne pas regarder de Gameplay, de ne pas lire de test avec trop de spoil. Sinon vous perdrez un peu du sel de ce jeu. De même ne cherchez pas à voir comment réaliser telle ou telle chose, laissez-vous porter franchement ça fait du bien.
Il faut, à mon sens, dépasser les 4 premières heures de jeu pour comprendre tout le potentiel que cache Ancestors. On se surprend à ne pas décrocher facilement, à avoir de l’affection pour chaque individu de votre tribu, la mort est punitive dans votre avancée mais elle l’est aussi dans votre coeur ! Au final vous serez face à un jeu qui récompensera votre curiosité, votre intellect, qui se révèle être une sorte de combinaison de mécaniques de jeu incroyablement bien pensées.
Des défauts techniques que l’on espère vite corrigés
Sachez tout de même que le jeu est criblé de défauts techniques (bug en tous genres, problèmes de sauvegardes). Il est également visuellement inégal et fait assez daté (même si certains panoramas sont assez incroyables). Et même si sa jouabilité est excellente elle ne colle pas à l’aspect historique. Vous n’aurez pas l’impression de vraiment commander un singe (mais plutôt Ezio en version poil). Il est à noter que pour les plus tarés d’entre vous, pourrons faire le choix de jouer sans aucune interface ! Vous serez donc dans la merde immédiatement !
J’en suis maintenant à plus d’une quarantaine d’heures de jeu. Je peux vous dire que même si vous n’aimez pas try hard, même si la survie n’est pas votre tasse de thé, il y a un goût de revenez y dans l’expérience proposée par Ancestors : The Humankind Odyssey. Tout simplement parce qu’il allie une jouabilité assez simple et épurée très bien empruntée à la série Assassin’s Creed à une expérience de jeu assez old school ou le retry bien que punitif fait la part belle à l’apprentissage pour parfaire vos connaissances et votre technique. Je ne me suis jamais autant senti super Saiyan qu’avec Ancestors, chaque moment ou je frôle la mort, chaque moment ou je crève et recommence quelque chose, j’ai appris et je suis devenu plus fort. Votre personnage évolue mais vous aussi vous évoluez, vous devenez meilleur et franchement c’est assez rare dans le jeu vidéo !