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Death Stranding 2 PS5 : une suite maîtrisée, bouleversante !

Une suite que l’on n’attendait pas vraiment

Lorsque Hideo Kojima a annoncé Death Stranding 2 : On the Beach, beaucoup se sont posé la même question : pourquoi une suite ? Le premier épisode, aussi clivant que marquant, s’achevait sur une conclusion forte, presque définitive. Personnellement, en tant que fan du premier opus, j’étais à la fois curieux et dubitatif : que pouvait-il bien raconter de plus, après une telle fin ? La réponse est là, et elle surprend autant qu’elle rassure : Death Stranding 2 ne cherche pas à révolutionner la formule, mais à la polir, l’affiner, et la rendre encore plus accessible.

Retrouver une bande de vieux potes

Dès les premières minutes, le plaisir est immédiat : retrouver Sam, Fragile, Deadman et les autres personnages, c’est comme retrouver une bande d’amis qu’on n’avait pas vus depuis des années. Le lien émotionnel forgé dans le premier jeu opère encore, et se relancer dans cette nouvelle aventure avec eux donne une saveur particulière. Kojima mise beaucoup sur cette dimension humaine et relationnelle, renforçant le sentiment de continuité émotionnelle.

Death Stranding 2 Polaroïd

Un gameplay qui évolue sans se trahir

On ne va pas se mentir : Death Stranding 2 ressemble beaucoup à son prédécesseur. Sa structure reste proche, son découpage en chapitres est familier, et ses mécaniques de progression sont largement reprises. Certains y verront un manque de prise de risque, d’autres une fidélité assumée. Là où le jeu fait la différence, c’est dans son polissage global :

  • les déplacements sont plus fluides,
  • les phases d’action mieux intégrées,
  • la planification de chaque trajet gagne en précision,
  • et le gameplay bénéficie d’un équilibre plus réussi entre contemplation et dynamisme.

En clair, Death Stranding 2 ne cherche pas à surprendre autant que le premier, mais à offrir une expérience plus agréable, plus maîtrisée, où l’on se sent porté par le flow.

Death Stranding 2 moon

Un walking simulator toujours aussi fascinant

Oui, Death Stranding 2 reste un walking simulator XXL. Traverser des paysages hostiles, planifier ses trajets, gérer ses ressources : l’essence du jeu n’a pas changé. Mais là où il brille toujours autant, c’est dans sa capacité à générer une tension permanente. L’histoire, toujours teintée de mélancolie et d’apocalypse, pousse le joueur à avancer sans relâche. On marche autant pour livrer un colis que pour comprendre, pour savoir, pour ressentir. Et quand le récit s’emballe, l’émotion suit, créant des pics d’intensité rares dans le médium.

Death Stranding 2 mountain

La puissance émotionnelle du deuil

Après Clair-Obscur 33, qui traitait déjà du thème du deuil, Death Stranding 2 explore lui aussi la question de comment vivre avec la perte. Kojima, fidèle à sa réputation, tisse une narration dense, parfois un peu verbeuse, mais qui touche juste dans ses moments les plus simples. Entre la solitude des grands espaces et les cinématiques ultra-travaillées, le jeu interroge notre rapport à la mort, à la mémoire et aux liens humains.

Une bande-son stratosphérique

Impossible de parler de Death Stranding 2 sans évoquer sa bande-son incroyable. Déjà marquant dans le premier opus, le travail musical atteint ici un nouveau sommet grâce à Woodkid, qui signe des morceaux d’une intensité folle. Le thème Rainy en particulier est un moment suspendu, un de ces instants où musique et image fusionnent pour laisser une empreinte durable. La direction sonore dans son ensemble contribue énormément à l’immersion, amplifiant chaque émotion.

Death Stranding 2 Dead world

Entre brillance et redite

Tout n’est pas parfait pour autant. On pourra reprocher à Death Stranding 2 :

  • une tendance persistante à multiplier les cinématiques très longues,
  • une structure trop proche du premier opus, qui donne parfois l’impression d’une version 1.5,
  • un manque d’audace dans les nouveautés, surtout pour une licence née de la rupture et de l’expérimentation.

Cela dit, ces limites n’empêchent pas le jeu de convaincre. Oui, il est moins radical que son prédécesseur, mais il est aussi plus accessible, plus agréable à jouer, et peut-être plus touchant encore.

Verdict : Un second voyage mémorable

Death Stranding 2 : On the Beach n’a pas la force de la surprise de son aîné. Mais il réussit son pari : celui de prolonger une aventure déjà unique, en la sublimant grâce à un gameplay affiné et une bande-son d’exception. Ce n’est pas une révolution, mais un raffinement. Pas un nouveau monde, mais un retour bouleversant dans un univers qu’on aime retrouver.

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