Test Dragon Age Inquisition sur PS4
Ah Dragon Age Inquisition, voici un jeu que j’attendais depuis longtemps. Le premier opus, Dragon Age Origins, est l’un de mes jeux préférés voir celui que j’emmènerais sur une île déserte si j’avais le choix de ne prendre qu’un seul jeu. DAO était un jeu tourné vers un public avertis tandis que DA2 fut ultra simplifié pour facilité son gameplay à un public plus large. Où se situe Dragon Inquisition ? Entre les deux et le pari est réussi. Les joueurs qui ne veulent pas se prendre la tête se tourneront vers les modes faciles et normal tandis que les fous de stratégie se tourneront vers les modes plus difficiles. Mais au delà du gameplay, la série Dragon Age se caractérise par un story-telling puissant et un univers à la fois profond et cohérent. Le tout est basé sur un background travaillé que l’on découvre tout au long du jeu en récupérant des extraits de livres, de notes, de poèmes et d’autres écrits qui nous plongent littéralement dans l’univers passionnant de Dragon Age.
Prends ton destin en main, Inquisiteur
Et Dragon Age ne déroge pas à la règle en proposant une histoire épique qui m’a mené aux quatre coins de Thédas. En effet cette région est à deux doigts de sombrer lorsqu’une explosion mystérieuse a lieu lors du sommet où Templiers et Mages doivent entériner un accord historique pour la paix. Non seulement la divine, personnage éminent de la Chantrie est tuée, mais des failles apparaissent dans tout Thédas déversant des démons avides de sang. De cette explosion, il ne reste qu’un survivant. Il s’agit du personnage que l’on incarne. Sur notre main, une marque étrange qui, après une étude rapide, se révèle avoir le pouvoir de fermer les failles. Ni une, ni deux, le bras droit et le bras gauche de la Divine prennent la direction des opérations en déclarant la renaissance de l’Inquisition. Pas de spoils dans ce test mais sachez que l’on devra parcourir tout Thédas afin de refermer les failles dans un premier temps. Puis le véritable ennemie se dévoilera et il faudra le combattre tout en faisant grossir les rangs de l’inquisition afin d’ériger une armée capable de se défendre. Dans le même temps les tentatives d’assassinat, les trames politiques et les faux-semblant deviennent notre lot quotidien dans ce monde où la peur s’est installée.
Evidemment, dans cette quête, nous ne sommes pas seul. Cullen le général des armées , Joséphine chef de la diplomatie et Leliana maître espionne seront là pour nous aider à diriger l’Inquisition. Il faudra compter également une dizaine de compagnons qui viendront nous épauler directement sur le terrain lors des différentes missions du jeu. Certains seront liés à la trame tandis que d’autres devront être recruter via des missions facultatives.
Voici la listes des compagnons qui pourront nous accompagner dans les diverses bataille pour sauver Thédas :
- Serah la foldingue (Archère)
- Solas, l’apostat (Mage support)
- Vivienne (Mage offensive)
- Varric le contrebandier (Artificier)
- Iron Bull (Guerrier)
- Cole, un esprit tourmenté (Voleur)
- Cassandra, le bras gauche de la divine (Paladin)
- BlackWall, un garde des ombres (Tank)
- Dorian le mage Tévintide (Mage de sang)
Enfin, j’insisterai une dernière fois sur le scénario qui est intiment lié à Dragon Age Origins et Dragon Age 2. D’ailleurs de nombreux personnages que l’on connait déjà feront une apparition plus ou moins sommaire. C’est avec plaisir que l’on reverra Alistair, Hawk ou encore Morrigan.
Comme tout bon Dragon Age qui se respecte, j’ai eu à faire bon nombre de choix scénaristiques. Si ceux-ci ont toujours un impact au niveau du scénario, ils ne sont pas déterminant quand à la fin de l’histoire. Par contre, ils façonnent l’environnement dans lequel on joue. Du coup, plusieurs fois dans le jeu, je me suis demandé que faire et quelles conséquences cela allait engendrer (notamment quand il faudra prendre partie entre les mages et les templiers). Cela était moins ressenti dans Dragon Age 2, et bien c’est corrigé dans Dragon Age Inquisition pour mon (notre ?) plus grand plaisir.
Des étendues magnifiques à perte de vue
Le jeu est magnifique et est servi par des environnements très variées. On passe du désert des plaines sifflantes à la forêt luxuriante des tombes d’émeraude en passant par le bourbier infesté. Si la version PC est un peu plus belle (reflets, textures), la version PS4 s’en sort à merveille en proposant une expérience très réussie graphiquement (oui j’ai aussi le jeu sur PC). Si Dragon Age Inquisition n’est pas un open world comme Skyrim, il est découpé en plusieurs zones de taille très grandes que l’on visite au grès des missions que l’on a ou que l’on veut accomplir. Chaque zone est plus ou moins difficile et est clairement identifié par une fourchette de niveaux des ennemis qui s’y trouvent. Évidemment un dragon ou un géant LV 15 est beaucoup plus difficile à vaincre qu’un templier rouge du même niveau. Prudence donc, d’autant que le bestiaire est vraiment étoffé. On retrouve les grands classiques : morts-vivants, dragons, wyvernes, templiers, mages, bandits, géants et tout un tas de bêtes sauvages et démons. On assiste même parfois en spectateur à des combats se déroulant dans les plaines de thédas. A nous de choisir d’y participer ou non. Cela renforce énormément l’immersion dans le jeu tout comme par exemple lorsqu’un daim m’est passé devant en étant pourchassé par une meute de loup.
Une vue tactique sous exploitée
Comme j’en ai parlé un peu plus haut, Dragon Age Inquisition n’est pas un jeu open world à la manière d’un Skyrim ou d’un GTA. Le monde est découpé en plusieurs zones qu’il est possible d’explorer via la carte d’état major de l’inquisition. Parmi celles-ci, il y a une zone safe (…ou pas) qui est le bastion de l’inquisition où l’on trouve l’ensemble des compagnons recrutés et la table d’états-majors d’où on lance les missions liés à l’histoire entre autres. Les autres zones sont à débloquer via la table d’états-majors justement. En effet, à chaque quête réussie, on obtient des points de puissance qui serviront à les débloquer.
On retrouve tous les éléments d’un RPG traditionnels comme le craft, la gestion d’inventaire, la cueillette pour préparer des potions ou encore le minage pour forger de nouvelles armures ou armes ou encore la montée en level de nos combattants. De façon très classique, en gagnant de l’xp, on gagne des points de talents à répartir afin d’offrir de nouvelles possibilités. Si deux personnage d’une même classe (Guerrier, Voleur, Mage) possèdent les mêmes arbres de talents principaux, un arbre de talent propre à chaque personnage supplémentaire se débloque au niveau 15. Par exemple, si on prend les trois voleurs du jeu, cela donne ça :
Sera : Dague double, Subterfuge, Sabotage, Combat à distance + tempête
Varric : Dague double, Subterfuge, Sabotage, Combat à distance + Artificier
Cole : Dague double, Subterfuge, Sabotage, Combat à distance + Assassin
Cela apporte une diversité de gameplay même chez nos compagnons. Personnellement, j’ai fait un voleur. Et bien au niveau 15, j’ai eu trois quêtes qui m’ont permis de choisir ma spécialisation alors que pour les compagnons, la spécialisation se débloque toute seule. L’IA des personnages est encore plus automatisée que sur les précédents opus. On ne règle plus que le moment de la prise de potion de santé, l’utilisation de tel ou tel skill (sans condition) et c’est tout. Du coup, on switch souvent en plein combat pour ajuster une position ou utiliser un skill en particulier. Si en mode normal ou facile, on peut se contenter de laisser faire l’IA, ce n’est plus le cas dans les modes de jeux supérieurs ou contre certains boss (les derniers dragons par exemple).
Revenons en au gameplay à proprement parler. Déjà toute l’interface est optimisée pour être jouée à la manette (sur PC, il y a également une interface pour jouer à la souris selon l’option sélectionnée). D’une manière générale, ça marche très bien. Je regrette juste l’ergonomie de l’inventaire et des fiches des personnages. C’est vraiment pas génial et c’est d’autant plus dommage car on passe quand même pas mal de temps dedans. La vue tactique que j’utilisais tant dans DAO est devenue superflue ici. Mais attention, je n’ai joué qu’en normal. Apparemment, elle devient nécessaire dans le dernier niveau de difficulté. En normal, on a le temps de tout gérer en temps réel sans grosses difficultés.
Une durée de vie à faire pâlir les autres jeux actuels
Quatre vingt dix heures !!! C’est le temps qu’il m’a fallu pour boucler le jeu en réalisant 85% de tous ce qu’il y a faire dans le jeu (trame principale, recrutement de tous les compagnons, les dix dragons tuées, quasiment toutes les quêtes annexes). C’est un point fort du jeu mais il peut être pour certains joueurs un point faible également. En effet, l’histoire principale est très intense, épique et bien rythmée mais elle peut être diluée à travers les quêtes annexes à tel point que le joueur lambda peut se trouver perdu dès la première zone.
C’est le moment de conclure et comme vous en doutez, j’ai beaucoup aimé le jeu. Et oui, je ne suis pas maso au point de me taper 90h de jeu si je n’aime pas. Pour résumer, l’intrigue principale est vraiment excellente avec de nombreux moments épiques et quelques retournements de situations bien placés. On sent bien la montée en puissance de notre héros mais aussi de l’Inquisition en elle même. Et puis ils y a des dizaines et des dizaines de quêtes annexes qui sont très bien liées à l’histoire d’un manière ou d’une autre. La bande son, s’il elle sait se faire discrète prends de l’importance lors des événements cruciaux ou lors d’une bataille épique. Enfin la variété des décors, du bestiaires, des compagnons (qui ont chacun leur propre série de quête et leur propre personnalité) et des situations (la mission au bal) en font pour moi le jeu de 2014, et oui rien que ça !