Test – Driveclub sur PS4
Alors que DriveClub était censé pointer le bout de son nez à la sortie de la PlayStation 4, il aura fallu attendre quelques mois supplémentaire avant de le voir venir faire crisser ses pneus en exclusivité sur la dernière console de Sony. Si cette année supplémentaire de développement a été mis à profit sur certains points, je regrette quand même que le jeu n’ai pas poussé un peu plus loin en terme de contenu et de technique.
A toute vitesse
Ce qui m’a le plus plu dans Driveclub, c’est sa prise en main ultra-rapide. Le jeu se veut avant tout arcade mais avec une pointe de simulation qui demandera jusque ce qu’il faut de skill pour rester sur la route. Pas de réglages pointus, pas de customisation outrancière mais la possibilité de se lancer dans des courses en deux trois touches de Dualshock.
Pour ceux qui aiment les chiffres, DriveClub c’est :
- 40 voitures
- 5 environnements déclinés en 11 circuits chacun
- 1080P à 30 FPS
- 9 voitures et 11 circuits gratuits jusque Juin 2015
- 38 voitures, 176 circuits et 80 packs de couleurs en DLC Payant avec Season pass à 25 €
Conduire jusqu’à l’aube
Sur certaines courses un peu longue ou lorsque l’on tourne en boucle sur un circuit, le jour et la nuit se succèdent en temps réel. Cela renforce l’immersion et honnêtement c’est vraiment grisant de voire la nuit tomber en enfilant les kilomètres. Graphiquement, j’ai trouvé le jeu plutôt chouette. Les tracés dans des environnements différents (le Canada, la Chili, l’Ecosse, l’Inde et la Norvége) sont plutôt agréables à l’oeil. Un lâché de ballon par ci, des papelitos qui s’envolent à notre approche par là, ces animations sont autant de petits détails qui renforcent notre plaisir de pilotage.
…mais une réalisation limite sur certains points…
Comment ne pas en parler. Sur certaines courses on se croirait retomber sur un vieux Need for Speed. Je m’explique. Dans certaines portions, la piste se rétrécit et sur le bas coté, on peut trouver des éléments du décors où l’on pense que l’on peut rouler dessus sans problème. Que nenni, c’est un mur invisible que l’on rencontrera avec à la clé un beau tête à queue ou un encastrement qui fera perdre de précieuses secondes (mention spécial au circuit enneigé en montagne). C’est vraiment dommage et surtout très frustrant. A coté de ça, j’ai également noté que tous les dégâts n’étaient que visuels. Ils n’ont aucun impact sur la conduite. Ce qui en multi-joueurs a tendance à pousser à jouer les auto-tamponneuses pour se frayer un chemin. On privilégiera donc le jeu entre potes coté online.
Coté conduite, si on sent bien des différences entre les modèles, je regrette qu’avec les bolides puissants on ait du mal à sentir le poids des voitures. La conduite de savonnette n’a jamais été mon fort mais sur ce point c’est peut être mes talents de pilote qui sont à remettre en cause. On ne peut pas personnaliser son véhicule outre des peintures pré-faite également. Hormis choisir les couleurs et apposer en plus des stickers, on sent que cette ultra personnalisation poussée dans Forza et autres jeux de course n’a pas du tout été dans les priorités d’Evolution Studios.
Un jeu résolument tourné vers le Online
Si le solo du jeu tiendra en haleine un grand de nombre de joueur et permettra d’accumuler beaucoup d’XP pour débloquer les différentes voitures du jeu, DriveClub prend tout son sens via son Online. L’idée est d’intégrer un club de pilote (jusqu’à 6) et de faire progresser son club en remportant des points de styles au cours de différentes épreuves. Ces points de style peuvent être gagnés par exemple en driftant, en suivant un tracé optimal ou encore en réussissant à garder une vitesse élevée sur une portion de route par exemple. On peut également lancé des défis à d’autres Joueurs/Clubs. Cela toujours dans l’optique de réussir le meilleur temps/score de style et ainsi gagner de l’XP. Chaque niveau gagné en club débloquera comme pour l’XP du pilote, de nouvelles voitures et/ou styles de peinture. A noter que des mini défis (vitesse, drift…) sont également présent lorsque l’on joue en solo. Des points de styles sont à gagner et des records de joueurs online à faire tomber.
Au final, DriveClub est quand même plaisant. Un chouette jeu de course automobile sans prise de tête mais qui aura du mal à tenir le pavet haut face à Forza Horizon 2 qui vient de sortir sur la console concurrente. On se demande même comment cela se fait qu’avec une année complète de plus, les développeurs n’ont pas réussi à intégrer le mode photo et la météo dans le jeu (prochainement via un patch). En revanche le coté arcade/prise en main immédiate est totalement assumé par Evolution Studios. Et j’avoue que ce coté là m’a pas mal plu, en témoigne mes nombreuses heures de jeu et mes heures de sommeil perdues. L’émulation entre membre d’un club et entre club fonctionne bien aussi avec système de notification qui nous alerte dès qu’un défi est en cours. Bref n’allez pas chercher le coté simulation que Driveclub ne possède pas mais plutôt son coté accessible qui peut faire de vous un pilote chevronné en quelques tours de piste.
PS : Screenshots issus de ma PS4