Test Little Nightmares sur PS4 Pro
Little Nightmares est un petit ovni fraichement débarqué depuis quelques jours sur consoles et PC.
On y dirige Six, héroïne vêtue d’un ciret jaune qui tente de fuir un environnement hostile tout en étant tenaillée par la faim. Tout au long des quatre heures de jeux, j’ai eu l’occasion de traverser des endroits tous plus creepy les uns que les autres. Que ce soit par les personnages que l’on rencontre ou encore par l’atmosphère à la fois empreinte d’un malaise et d’une angoisse inexplicable. Chaque tableau que l’on traverse semble raconter une histoire par sa direction artistique. Les décors, les bruitages et les musiques font monter une angoisse sans qu’il y ait une seule phrase ou dialogue. Sur ce plan là, Little Nightmares a très bien réussi sa mission.
Vous l’avez lu plus haut, j’ai fini le jeu en 4 petites heures dès mon premier run. C’est très peu même pour un jeu vendu à 19,99 dans sa version normale et 29,99 € dans sa version collector. En fait ce qui est frustrant, c’est que le jeu est plutôt plaisant et j’aurai aimé être encore baigné dans le jeu quelques heures de plus. D’autant que la replay value est très limité sauf pour les complétistes qui souhaiteraient trouver tous les collectibles. Et heureusement pour cela, il est possible de rejouer chaque chapitre indépendamment après avoir fini le jeu une fois.
Contrairement à Limbo et Inside, Little Nightmares introduit avec élégance des déplacements dans la profondeur dans un genre qui se voulait uniquement en 2D side scrolling (comprendre à défilement horizontal). Cela apporte un plus indéniable au gameplay mais offre une approximation (et des chutes) dans l’appréhension des éléments du décor. Cela reste peu fréquent mais m’a valu quelques moments de rage manette en main. En tout cas, cela offre un coté exploratoire supplémentaire et des séquences plus interactives comme cette fuite effrénée sur une table à manger dans la seconde partie du jeu.
Bon, pour tout vous avouer, je n’ai pas très bien compris l’histoire du jeu. Encore un de ses jeux dont l’interprétation sera le coeur d’un débat sans fin sur les internets. On peut quand même y voir une critique de la consommation de masse, du piétinement des minorités, de la tentative de survie de ces dernières jusqu’à qu’elles en perdent leur propre humanité mais honnêtement je n’en suis même pas tout à fait sûr. Si la première partie du jeu se fera sur votre console, la deuxième se fera en échangeant avec les autres joueurs ayant fini le jeu. Et ça c’est toujours sympa !