Metroid Dread, le test sur Nintendo Switch
Nous attendions avec impatience Metroid Prime 4 et finalement c’est Metroid Dread que Nintendo nous sert sur un plateau. C’est le studio espagnol Mercury Steam, les développeurs de Metroid: Samus Returns sur Nintendo 3DS qui s’est occupé de nous pondre ce nouveau metroidvania. Le genre a jouit de beaucoup de popularité ces derniers temps. En témoigne les nombreuses déclinaisons plus ou moins réussies qui ont déboulé sur toutes les plateformes. Je pense notamment à Hollow Knight, Ori, Axiom Verge, Bloodstained, Blasphemous et consorts. Est ce que Metroid Dread tire son épingle du jeu ? C’est ce que nous allons voir…
Samus plus agile que jamais dans Metroid Dread
Metroid Dread propose une expérience en 2,5D en scrolling vertical à la maniabilité exemplaire. Samus répond au moindre mouvement du controller pro (je jouais sur TV) avec une agilité et une souplesse incroyable. Outre notre blaster, on dispose aussi d’une mécanique de contre qui permet d’exploser l’ennemi en un instant. Après quelques heures de jeu et les commandes assimilées, mouvoir Samus est grisant et ressemble plus à un ballet qu’une exploration chaotique.
Seule contre tous
Clairement manier Samus dans le dédale que représente la planète ZDR est un pur moment de plaisir. En effet, Samus a reçu un signal de détresse de cette planète où des parasites auraient été détectés. Sept robots E.M.M.I. avaient été dépêchés sur place mais pour une raison inconnue ceux-ci ne donnent plus de nouvelles. Samus immunisée aux parasites se rend donc sur la planète ZDR. Mais à peine arrivée, elle est confrontée à une étrange créature de l’espèce Chozo. Ceux-là même qui l’avaient élevé à la mort de ses parents. Sauf que celui-ci à l’air hostile. L’échauffourée tourne vite à l’avantage du Chozo et Samus est laissée inconsciente. A notre réveil, le vaisseau est inaccessible et nos pouvoirs ont disparu… Et les E.M.M.I. se mettent à nous traquer. La quête peut commencer !
E.M.M.I. Awards
Bien que l’on sera amené à affronter des boss, les E.M.M.I. feront office d’antagonistes récurrents tout au long de l’histoire. Il faudra à chaque fois trouver la bonne façon de les éliminer. Toutefois, ce qui devait être le moteur d’une tension palpable lors de notre périple se retrouve à n’être qu’une gimmick répétitive. Je m’explique. Chaque E.M.M.I. couvre une zone précise. Une fois qu’on l’a repéré on joue alors au chat et à la souris pour progresser sur cet espace défini à la recherche d’une arme nous permettant de le vaincre. Sauf que tout contact avec un E.M.M.I. résulte en un QTE quasiment infaisable nous envoyant inlassablement vers le Game Over. Pour tout vous dire je n’ai réussi le QTE qu’une fois, au tuto, ou s’était clairement simplifié. L’objectif étant donc de fuir à chaque fois qu’on en voit un. Au début, c’est pas mal mais quand on attaque le 4e, la lassitude s’installe. Même s’ils ont tous des comportements différents, j’ai juste eu envie de skipper ces phases pour passer à la suite de l’exploration.
Boss’ ton Metroid Dread
Si j’ai émis des réserves sur les E.M.M.I. c’est tout le contraire pour les boss du jeu. Ce sont de vrais défis qui se proposent à nous avec des boss tout aussi massifs que puissants. Il faudra alors repérer quelques patterns et surtout jouer safe car chaque attaque reçue entamera considérablement notre jauge de vie. Heureusement, en progressant nous allons pouvoir développer nos compétences et notre arsenal. Et puis n’hésitez pas à fouiller la map pour trouver des modules de survie afin d’augmenter la jauge de vie. Honnêtement ça en vaut largement la peine !
Limite de la Nintendo Switch ou non, si le jeu tient les 60 FPS, je ne peux pas dire que la direction artistique ou même les graphismes soient de haute volés. C’est quand même très basique et surtout cela manque de détails je trouve. En vrai, ça manque d’âme et de caractère. Alors oui, ça colle bien à cette planète abandonnée mais bon, je pense que sur ce point Mercury Steam aurait pu aller plus loin.
Le Metroidvania parfait pour joueurs débutants et confirmés ?
J’ai tendance à le croire. Moi même qui ne suis pas un joueur confirmé de Metroidvania j’ai pris beaucoup de plaisir sur Metroid Dread. La courbe d’apprentissage est très bien calibrée. J’ai d’ailleurs noté une réelle progression de mes skills au fur et à mesure de mes parties. Nintendo fait une fois de plus mouche avec un excellent jeu. Toutefois le gameplay prend clairement le pas sur la direction artistique et les graphismes. Mais comment ne pas admirer l’efficacité du titre ? Metroid Dread est un bon cru alors profitons-en en attendant des nouvelles de Metroid Prime 4.