Test NBA 2K23 sur PS5
Je vais commencer par un petit disclaimer. Histoire de bien placer le contexte ce test de NBA 2K23 qui va suivre. Je suis un gros joueur de NBA 2K, gros ne veut pas dire grand. J’y ai joué vraiment beaucoup d’heures et ce depuis NBA 2K7. Mais par lassitude et redondance j’ai fait l’impasse sur NBA 2K22. Je n’ai pas joué énormément à NBA 2K21 non plus (une dizaine d’heures sur PS4 pas plus). Je n’ai donc pas vécu le passage à la next gen pour cette licence. Il ne faudra donc pas vous étonner si je vois un gap énorme au niveau de la proposition visuelle, technique et du gameplay de cette nouvelle itération.
Je vais donc tenter de vous expliquer mon aventure lors de ce retour sur 2K. Je pense que tout ce que vous lirez concerne plus les gens qui comme moi ont fait une pause. Ou encore ceux qui n’ont jamais osé sauter le pas.
Retirement
NBA 2K fait partie des licences iconiques des simulations sportives, comme le sont FIFA, Football Manager ou F1… Et comme toutes ces licences, NBA 2K revient chaque année avec une nouvelle bouffée d’air frais. Celle-ci oscille entre simple update de roster et version avec upgrades fulgurants.
Mais voilà cela veut dire chaque année passer à la caisse, plein pot de surcroît parce qu’il est toujours plus motivant de suivre la saison sportive en parallèle de son expérience dans le jeu et donc d’acheter day one.
Cela veut dire aussi chaque année recommencer de zéro l’intégralité des différents modes de jeux. Alors que ceux-ci deviennent de plus en plus denses. Et s’il y a bien une chose qui fait défaut à chaque être humain c’est le temps disponible.
The Last Dance
Ce qui m’a replongé dans cette drogue douce c’est l’alignement des planètes. Comme un signe indien, voir la cover de NBA 2K23. Avec le maillot des Bulls floqué du numéro 23 de sa majesté ! C’était évident qu’on verrait le retour du mode Jordan Challenge !
Oh détrompez-vous, je ne suis pas un fan aveugle de “His Airness”. Moi j’ai toujours été fan des Knicks et de Pat Ewing. Coupons court à tout débat je n’ai jamais vu (et je ne reverrais probablement jamais) un joueur de basket ayant eu un impact aussi fort sur ce sport.
Clairement je reviens pour goûter au mode le concernant. Mais je sais bien qu’une fois terminé, je me lancerais à corps perdu dans la création de mon avatar dans le mode MyCareer.
Comme je n’ai pas joué sur PS5 aux anciennes versions, la première chose qui me vient à l’esprit en lançant ma première partie c’est : “woaaah la claque c’est incroyablement beaaaaaaaauuuuuuu”.
Passé ce constat manette en mains les automatismes reviennent facilement. Dans les premières minutes je ressent encore une sortie d’inertie, de lourdeur dans les déplacements de mes joueurs. Mais mon cerveau reptilien reprend vite le dessus. Et je me dis quand même que les débutants doivent avoir une pente assez raide à gravir.
Tip-off
NBA 2K23 est toujours aussi exigeant si l’on veut éviter rapidement toute frustration. Une exigence moins présente dans mon cas qui revient après quelques années d’inactivité. Tout de suite je m’aperçois que d’énormes progrès ont été faits dans l’AI. Et cela que ce soit pour notre équipe comme pour l’adversaire. Les matchs sont plus rationnels et les actions d’équipes ressemblent de plus en plus à un vrai match de basket.
Mais tout n’est pas rose, si vous laissez deux AI (mais qui fait ça bordel ! => MOI 🙂 ) jouer l’une contre l’autre, certains joueurs majeurs manquent de “personnalité”, car noyés dans la dynamique d’équipe. Donc pleins de belles actions d’équipes mais très peu d’exploits personnels !
The GOAT
Après mes premières parties de reprise en mains. Le premier chantier dans lequel je me suis lancé fut le Jordan challenge. Quel plaisir de se replonger dans le basket des années 80/90, 2K a eu le bon goût d’appliquer un filtre (que les plus gênés pourront désactiver) vintage qui pousse l’immersion et donne un petit goût de nostalgie qui n’est pas du tout déplaisant !
Outre la patte graphique, comme pour sa première édition le Jordan challenge est un mode qui rend honneur au GOAT, vous allez revivre (ou vivre) certains instants clés de la carrière de Jordan. Tout ceci fait écho et surfe naturellement sur la hype du documentaire The Last Dance. Si vous ne l’avez pas encore vu, allez-y. C’est un hommage incroyable à MJ.
Mais ce qui fait le sel de NBA 2K23, c’est son mode MyCareer. Ce mode de jeu qui au début n’était qu’une “simple” expérience est devenu un vrai jeu dans le jeu. C’est simple le Online à prit largement le dessus sur l’expérience scénaristique. Qui finalement ne sert que de tutoriel et de guide pour les nouveaux arrivants.
La création de notre joueur est toujours plus pointilleuse. Véritable jeu à META n’hésitez pas à chiner sur le web pour moi quels sont les archétypes de joueurs les plus performants en ligne. Personnellement, même si je le trouve tout bonnement excellent, le mode Online ne m’intéresse pas. Tout simplement parce que je n’ai pas la possibilité de m’investir à corps perdu dans cette dynamique. Elle est autant chronophage que pourrait l’être le mode FUT de FIFA.
Contested SHOT !
NBA 2K23 est une ode au basket-ball. On a souvent regretté l’absence d’un concurrent comme NBA LIVE qui faisait que 2K Games se démenait beaucoup plus pour sortir gagnant. La concurrence est à mon sens devenue tout autre. Plutôt des simulations chronophages du même type, comme un FIFA ou un Fortnite.
Aujourd’hui, 2K Games semble diviser ses forces et son offre sur deux cibles,
- les accros avec des modes de jeux qui ne changent pas drastiquement mais qui tendent de plus en plus vers la perfection et jouent énormément sur l’addiction
- les curieux du basket, qui se retrouvent parfois effrayés par une prise en main qui a toujours été un peu complexe de prime abord
Et il faut avouer que pour les deux cibles le pari est gagnant. Les débutants sont guidés plus finement avec des modes d’entraînements très complets. Ils permettent de peaufiner son style de jeu avant de se lancer dans le grand bain. Véritable vitrine de ce sport, ce n’est pas anodin de voir que la version la plus chère du jeu embarque un NBA League Pass. Il permet de suivre tous les matchs de la NBA avec un tarif préférentiel. Ce qui est une bonne façon pour les fans de basket de tenter de reproduire les performances de leurs chouchous in game !
Mais pour autant le tableau n’est pas parfait voici quelques irritants pour moi :
- J’ai acheté un jeu de Basket ou un RPG raté ? Le côté MMORPG de la ville et du mode MyCareer, laissez moi jouer bordel je m’en fous de vos quêtes. Si je veux faire des quêtes je lance un vrai MMORPG/RPG !
A vouloir emprunter une voie toujours plus scénarisée 2K s’est perdu, on est loin du scénario écrit par Spike Lee … Et vraiment ce côté kitch me manque. Au moins on jouait rapidement, on n’avait pas à faire du Fedex entre deux matchs.
- Les graphismes, oui c’est beau, mais j’ai un goût amer du début des années 2000 ou les personnages des cinématiques avaient des expressions faciales de bovins.
C’est dommage parce que le jeu est incroyablement beau sur PS5. Si on fait des arrêts sur image le tout est incroyable. Mais dès que l’on est proche des visages et qu’ils s’animent pour parler ou interagir, la magie s’estompe.
- Le système de leveling dont découlent les micro transactions qui commence vraiment à devenir trop complexe et trop poussé vers un RPG. Alors oui l’avantage de toutes les statistiques, badges et autres cosmétiques pour son joueur (ou les loot box pour MyTeam) c’est que ça rapporte certainement un fric monstrueux et que ça permet aux joueurs avec moins de temps de jeu de compenser leur retard.