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Test Poison Control sur Nintendo Switch

S’il y a bien une tendance qui se dessine ces derniers mois c’est bien l’arrivée massive de titre 100% nippons sur Nintendo Switch. Il n’y a encore pas très longtemps, il fallait se tourner vers la PS Vita et la PS4 pour trouver en Europe un florilège de titre Japonais. Des jeux A ou AA loin des gros blockbusters mais tirant leur épingle du jeu de par leur originalité. On ne peut pas nier qu’aujourd’hui PlayStation délaisse le marché japonais. Cela a pour conséquence de voir les éditeurs commencer à se tourner vers la console de Nintendo pour rendre disponibles leurs titres en occident et grossir la base de joueur ciblé. C’est notamment le cas de Poison Control, un action shooter Dungeon RPG qui sort sur la nintendo Switch ainsi que sur PS4.

L’enfer, c’est les autres dans Poison Control

Développé par Nippon Ichi Software, Poison Control propose une descente aux enfers pour notre héros qui commence bien mal l’aventure. En effet, nous sommes « mort » et sur le point de nous faire avalé par le Maiden Hell. Une zone de l’enfer particulière où le ressentiment de femmes passées outre bas a pris comme possession des lieux. Alors que tout espoir semble perdu, une démone nommée Poisonette décide de fusionner avec nous. Conséquence numéro 1, nous retrouvons notre aspect original. Conséquence numéro deux, Poisonette habite notre corps et a pris le contrôle de l’un de nos bras. Sans oublier que celle-ci a des objectifs bien différents des nôtres.

Un cheminement qui se répète mais des destinées qui accrochent

Le jeu est plutôt linéaire. Chaque segment se déroule de la même façon globalement. On discute avec poisonette, on choisit une âme à purifier et hop, on est balancé dans la zone de l’enfer de la jeune demoiselle en détresse. Il faudra alors battre les démons et nettoyer les zones empoisonnées. Au fil de chaque niveau, on va pouvoir récupérer des fragments d’âmes qui nous en apprendront plus sur ce qui a empoisonné la jeune fille. Les histoires sont plutôt agréables à suivre bien que les thèmes vont de la petite perversion jusqu’à des sujets plus sérieux comme le harcèlement. En tout cas, ces histoires sont mises en valeur lors de phase au format Visual Novel. C’est plutôt bien foutu et ça permet de faire un break durant les différentes missions. A noter que le doublage japonais est très bon je trouve que ce soit dans les situations hilarantes ou plus dramatiques.

Une partie Shooter

Car oui, après tout on est bien sur un shooter RPG. Pour se défaire des démons (Kleshas), on pourra purifier des zones à la Splatoon. Si des ennemis sont encerclés alors ils subiront des dégâts. On pourra également passer en mode poisonette full damage. Dans ce cas une mini-version d’elle apparaîtra sur notre épaule et notre bras se transformera en canon mitrailleur. Il sera d’ailleurs possible de récupérer d’autres armes et ainsi adapter notre arsenal aux différentes situations que l’on va rencontrer. Ce gameplay à deux niveaux nous forcera à switch d’état en permanence pour progresser au sein des différents enfers à purifier.

Poison Control, entre mécaniques RPG et Visual Novel

La partie RPG est plutôt light au final mais conviendra à la majorité des joueurs. Je parle ici bien sûr de customisation de notre personnage et de ses armes. Lors de phases de discussion avec poisonette cela pourra, selon nos choix, nous octroyer des points d’empathie ou de synergie par exemple. Cela met un peu de piment dans le jeu car pour le reste, le gameplay est très répétitif. On enchaine les mêmes phases de jeux et on remplit les mêmes objectifs sans cesse. C’est dommage car si le concept est sympa, on aurait aimé un peu plus de variétés et de surprise en enchainant les heures dessus.

Une réalisation moyenne

Enfin côté graphisme, c’est sympa sans plus. Disons qu’il faut aimer la dominante rose des enfers que l’on parcourt. Enfin, même pour des jeux de cet acabit, la Nintendo Switch fait peine à voir. Dès que l’écran devient un tant soit peu surchargé on a droit à des baisses de framerate bien visibles. Alors que les rumeurs d’une Switch Pro courent de partout, il est grand temps pour Nintendo de donner un second souffle à sa console. Toutefois, je n’ai pas pu tester le jeu sur PS4. Cela m’aurait permis de confirmer si le souci vient du développement du jeu ou de la plateforme qui l’accueille.

Vous l’aurez compris, Poison Control n’est pas un hit AAA mais il offre suffisamment d’originalité pour s’y pencher. La réalisation est solide globalement et j’ai pris du plaisir à y jouer. C’est vrai que malgré la répétitivité, la teneur des histoires plutôt bien écrites m’a tenu en haleine. En tout cas, je vous encourage à l’acheter car plus la demande sera forte et plus les éditeurs nous offriront ces jeux originaux venus du Japon dans nos boutiques européennes.

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