Test Skyrim sur PS3
Après plus de trente heures passées sur Skyrim, il est enfin temps de vous faire un retour sur ce jeu qui vient de remporter le titre de jeu de l’année aux VGA (Video Games Awards). Et bien que partant avec beaucoup d’a priori, j’ai complètement succombé à cet univers bien que la liberté d’action soit quand même assez déroutante au début. En effet, avant Skyrim, je n’avais joué, abordé dirons-nous, que Morrowind, autre jeu faisant partie de la série des Elders’ scrolls. Et au bout de vingt minutes, totalement perdu, j’avais gentiment rapporté mon jeu chez mon vendeur. Mais force est de constater que dans cet épisode, le joueur est un peu plus accompagné durant l’intro du jeu. Ce qui permet de réaliser l’accroche que je n’avais pas eu à l’époque et qui m’avait sans doute fait passer à coté d’un grand jeu.
Avant de faire vos premiers pas dans Skyrim, heu Bordeciel en français, l’étape habituelle de création du personnage vous permettra de choisir votre ethnie et les caractéristiques physiques de votre personnage. Mis à part les races dites classiques (Elfe des bois, Nordique, Elfe noir, etc.), deux races ont retenu mon attention car assez atypique : Kadjit (humanoïde à tête de chat) et les Argoniens : une espèce de saurien me rappelant les extraterrestres de la série V. Chacune des races disposant de caractéristiques de départ et de bonus propres tel que résistance aux poisons, aux maladies, etc.
Les caractéristiques justement, sont triées selon différentes constellations où chaque étoile correspond à un perk (compétence). Par exemple dans la constellation Archerie, on retrouve différents perks améliorant les dégâts, les critiques ou encore permettant de manier plus rapidement la corde de l’arc et donc de tirer plus rapidement. Chaque perk pouvant être débloqué selon un degré de maitrise de la constellation. Pour améliorer cette maitrise, deux possibilités :
– lire l’un des nombreux manuscrits éparpillés dans le jeu qui confère un bonus
– pratiquer la discipline associée à la constellation (exemple pour l’archerie, utiliser un arc augmentera sa maitrise au fur et à mesure)
A chaque niveau, on gagne un point à dépenser dans l’une des nombreuses constellations ainsi qu’un point dans l’une des caractéristiques vitales : magie, vigueur ou santé. Ces dernières augmentent respectivement la jauge de magie permettant de lancer des sorts (plus longtemps ou plus puissante), de vigueur (permet de porter des coups plus puissants et de porter plus de matériel) et de santé (augmentation des points de vie). On regretta l’absence d’une fiche de personnage détaillant l’ensemble des caractéristiques et bonus associés à la race, aux perks et aux matériels portés par son personnage.
L’histoire quant à elle, démarre de façon classique, pour changer vous êtes prisonnier et l’on vous conduit à l’échafaud en compagnie de rebelles qui contestent les choix de l’empire et notamment un accord de paix avec les Thalmors, des elfes qui ont des idées un peu radicales. Néanmoins les rebelles connues sous le nom de Sombrage ont eux aussi une façon de se rebeller assez violentes (assassinat en plein jour sur la place publique, pillage, etc.). Le scénario vous révèlera votre nature d’enfant de dragon, statut qui fait de vous un tueur de dragon capable d’absorber leur pouvoir et ainsi de rétablir la paix ou au contraire de mener le chaos sur Skyrim. Et durant toute votre épopée dans Skyrim, vous serez confronté à effectuer des choix qui façonneront votre personnage et la façon dont il est perçu par les gens que vous rencontrerez. Que ce soit lors des quêtes annexes multiples ou lors de la quête principale qui vous demandera de choisir un camp. Et là, où le jeu fait fort c’est qu’il n’y a pas de « bon » choix. En effet la quête principale n’a rien de manichéen. Chaque camp a ses raisons, ses convictions dans ce conflit. Mais aussi leur coté obscur où se mêlent le sang et les larmes.
Comme je vous disais, trente heures de jeu certes, mais à peine un quart du jeu parcouru. En effet, le jeu jouit d’une richesse incroyable que ce soit au niveau du contenu, du gameplay et du scénario. Le contenu est tout simplement énorme. Traverser la carte d’ouest en est vous prendra au moins vingt minutes (réelle) à pied. Le nombre d’endroits à visiter et de donjons à découvrir est énorme. Sans parler des différentes guildes où vous pourrez en devenir le chef en prouvant votre valeur :
– confrérie des assassins
– Guilde des voleurs
– Guilde des compagnons
– L’académie des mages
Vous pourrez également exercer vos talents dans l’artisanat. Les métiers de forgeron, d’alchimiste et d’enchanteur vous tendent les bras. Il ne faudra pas négliger cette partie du jeu car les meilleures armes, armures, potions et enchantements viendront de là. De la même façon, le gameplay est riche. Guerrier, Mage, Archer, Voleur, Assassin autant de profils possibles. Idem, arme à deux mains façon barbare, Dague ou arc pour plus de furtivité, magies différentes dans chaque main ou encore épée dans une main et sort offensif ou défensif dans l’autre, la variété des combinaisons permet vraiment de créer le personnage que l’on souhaite.
Graphiquement le jeu est plutôt impressionnant. Même si des jeux comme Uncharted 3 ou Gears of War 3 sont beaucoup plus beaux et soignés, il faut remettre le jugement de Skyrim dans son contexte. A savoir que l’on a affaire à un jeu en open world immense. Et dans cette catégorie, aucun jeu ne rivalise. Les dragons sont plus vrais que nature et certaines zones magnifiques. Aller donc faire un tour au nord de la carte pour admirer des aurores boréales et vous m’en direz des nouvelles. Le bestiaire est également varié. Trolls, géants, araignées, squelettes, esprits, loups, ours, dragons, etc. tout ce beau monde n’attend que de tâter de votre lame …
Bon les côtés négatifs maintenant. Pour commencer quelques bugs ont été remontés sur quelques quêtes annexes. Plus régulièrement, des problèmes de textures et de collisions apparaissent ci et là. Plus drôle, certains dragons font du surplace, volent à l’envers ou à la vitesse de la lumière se téléportant sur de courtes distances. Si ces bugs peuvent faire rire, c’est quand même bien dommageable surtout que Bethesda avait fait des dragons l’attraction principale du jeu. Néanmoins ces derniers sont réactifs sur la correction et les ajustements du jeu. Déjà trois patchs de délivrés sur console en un peu plus d’un mois.
A l’heure ou les RPGs se font de plus en plus rare, Bethesda frappe un coup de maitre avec Skyrim. Malgré quelques petits bugs, ce nouvel Elder Scrolls atteint le summun du jeu de rôle. Bref, je pourrai vous en parler encore des heures, mais j’entends l’appel de ma manette, et oui le monde de Skyrim n’attend pas et j’ai encore quelques dragons à occire !