Test Tokyo Jungle sur PS3
Tokyo Jungle fait partie de ces quelques ovnis qui apparaissent ci et là dans l’univers du jeu vidéo. On ne sait pas ce qu’ont ingérés les développeurs mais il est clair que ce n’est pas tout à fait sain. Il faut voir Tokyo Jungle comme un jeu concept et non pas à un de ces blockbusters qui s’écoulera à plusieurs millions d’exemplaires. Alors qu’est ce que Tokyo Jungle, je dirais qu’il s’agit d’une simulation (avec quelques largesses) de vie animal dans un univers post apocalyptique. Sous cette définition se cache un jeu amusant où l’on prend le contrôle d’un animal et où on le fait vivre, manger, boire, chasser, se reproduire et ainsi de suite jusqu’à la fin de votre lignée. Le contexte est assez simple mais donne sens au jeu. Un tremblement de terre a réduit Tokyo en ruines. Pluies acides, brouillards persistants, pollution, c’est désormais le lot quotidien de Tokyo. Néanmoins la vie continue, les animaux domestiques sont redevenues sauvages et ceux dans les zoo ont pu s’enfuir. Tokyo est désormais leur terrain de jeu et un nouvel ordre naturel s’est établi en l’absence des Hommes.
Le jeu ne propose que deux modes de jeu.
- Histoire
Le mode Histoire débute par un chapitre d’initiation qui permet de prendre en main le gameplay du jeu. Les chapitres suivants sont à débloquer via le mode Survie. Chaque chapitre raconte une histoire (plus ou moins loufoque) au travers d’un animal avec des objectifs à réaliser. Amusant, il n’en demeure pas moins un mode complémentaire, le mode Survie étant le coeur du jeu.
- Survie
Ce mode de jeu peut être apparenté à du scoring. En effet, on choisit un animal et l’on débute la partie jusqu’à ce que le dernier représentant de votre race meurt de faim, d’une surdose de produits toxique dans le corps ou se fasse tout simplement bouffer. Chaque action vous rapporte des points et une liste d’objectif fixe se débloque au fur et à mesure de votre jeu et de vos réussites. C’est dans ce mode qu’il est possible de récupérer divers objets pour customiser vos animaux ou encore pour en savoir plus sur la catastrophe qui a eu lieu. C’est aussi via les objectifs du mode survie que vous pourrez débloquer de nouveaux animaux. Chaque animal pouvant en débloquer un autre seulement. Cet objectif est souvent plus difficile et consistera le plus souvent à réaliser une mission mettant en scène l’animal à débloquer : prendre le contrôle du territoire des chats ou encore se débarrasser du chef des Beagle. A la fin de votre partie, votre score est calculé et partagé sur le tableau des scores online du jeu.
Bon les modes de jeu, c’est sympa mais quid du gameplay ? Chaque animal dispose de trois jauges représentant sa vie, sa faim et son énergie physique. A cela s’ajoute un indicateur de toxicité. Lorsque que sa vie atteint zéro, l’animal meurt. Lorsque sa barre de faim est vide où que l’indicateur de toxicité est à 100%, alors sa vie diminue progressivement jusqu’à ce que nous le nourrissions ou que nous assainissions son corps. La barre d’énergie quant à elle permet à notre animal de bondir ou de réaliser des mouvements spécifiques propre à sa race. Elle se régénère automatiquement.
Deux gameplay s’opposent selon que nous incarnons un carnivore ou un herbivore. Le carnivore devra se battre et chasser pour se nourrir. On dispose de coup de base (morsure, griffes, piétinement, …) et d’un coup quasi mortel selon la bête que vous affronter. Pour réaliser cette « morsure mortelle » il faut attaquer sans être repéré par notre proie ou bien que celle ci soit assommée (après un enchainement de coup par exemple). Mais il ne faut pas compter réussir une morsure mortelle avec un chat sur un tigre par exemple, le jeu reste logique de ce coté là. Pour réaliser ce type de morsure, il est possible d’attaquer par derrière ou de cacher dans des hautes herbes à la manière d’un Metal Gear Solid. Coté herbivore, pas question de s’attaquer à des prédateurs, il faudra se faufiler entre les hautes herbes pour se camoufler à la recherche de baies ou de plantes. Pour vous défendre, la fuite pour les biches et le piétinement pour l’hippopotame par exemple. Lorsque vous êtes poursuivis un indicateur de danger vous indique le pourcentage de chance d’être trouvé. Toujours à la manière d’un MGS ou d’un Assassin’s Creed, se cacher fera redescendre cet indicateur et provoquera l’abandon des recherches des prédateurs.
Enfin vous imaginez bien qu’un animal n’est pas immortel. Chaque animal a une durée de vie de 15 ans. Afin de continuer notre partie, il va falloir accoupler notre animal. Pour ça il faut conquérir un territoire, séduire une femelle et la ramener dans notre nid douillet. Selon la qualité de la femelle (sic) notre portée sera plus ou moins grande et nous leur octroierons plusieurs bonus hérités de leur parent. Une fois accouplé, nous abandonnons l’animal contrôlé pour prendre le contrôle de la meute ainsi mise au monde. Ne dit on pas que le nombre fait la force ? Prenons le cas d’une porté de quatre chiots, nous en contrôlons un et les trois autres nous suivent. Avec la touche triangle, nous pouvons leur donner l’ordre d’attaquer la cible la plus proche et si nous mourrons, nous prenons le contrôle du chiot suivant. Au bout de quelques générations nos deux à six chiots pourront venir à bout d’animaux bien plus fort.
Pour nous aider dans cette ville dévastée, on peut trouver ci et là des objets. Soit à consommer (bouteille d’eau, kit de secours, …) soit des vêtements ou accessoires pour ridiculiser (habiller) notre animal lui octroyant ainsi quelques bonus.
Au total, c’est plus d’une quarantaine d’animaux différents (sans compter les différents skins de chacun) que nous pouvons incarner sans parler de ceux à acheter sur le PSN. Et oui incarner un tigre à dents de sabres ou un panda, ça à un prix non compris au départ. Néanmoins au final, le jeu risque de devenir un peu lassant une fois la course au déblocage des animaux terminée. Les objectifs, que ce soit pour les carnivores ou pour les herbivores, sont souvent les mêmes ou varient peu. Mais bon à 12,99 €, l’investissement n’est pas très lourd d’autant que le jeu nous change des sempiternel FPS ou jeu de sport. Enfin si vous aimer les jeux de scoring, alors celui-ci devrait vous plaire également.
Le jeu sortira sur le PSN le 26 septembre 2012 au prix de 12,99 €