Test : The Last of US sur PS3
The Last of Us est un jeu dont on ne sort pas indemne. Alors oui, il possède de nombreux défaut qui peuvent agacer. Oui, l’aventure, hormis un prologue de toute beauté, a du mal à démarrer et ne prend son envol qu’au bout de 2/3h de jeux. Oui, le jeu peut paraitre répétitif pour celui qui avance sans en explorer tous les recoins. Oui, le scénario est bourré de clichés vus et revus … Mais putain, que ce jeu est bon et c’est peut être là son principal atout. Il nous prend par la main, nous en met plein la gueule et ne nous lâchera qu’à la fin lorsque le rideau tombera sur cette aventure époustouflante. En fin de compte l’intensité du scénario ne fera que monter d’un niveau à chaque nouvelle étape, rencontre ou évènement.
L’aventure se déroule sur une année complète et chaque grande étape de ce voyage correspond à l’une des saisons. On accompagne donc Ellie et Joël dans leur quête effréné où seul leur désire de vivre (survivre) leur permettra d’avancer avec en ligne de mire, un mince espoir de trouver la solution à leur problème. Je reste bien sûr évasif tant je ne voudrais pas vous gâcher le scénario de The Last of Us mais sachez que l’aventure se situe en 2033 après qu’un champignon ait infecté la majeur partie de la population en les transformant en monstre sans conscience. Au cours de cette aventure, rien ne se passera comme prévu, quelques sourires mais surtout beaucoup de drames, d’idéaux balayées d’un coup vent et de certitudes qui s’envolent. Le jeu s’appuie sur la psychologie des personnages afin de faire de nous non seulement leur contrôleur via la manette mais également comme l’un des leurs. Et plusieurs fois, il m’est arrivé de retenir ma respiration lors d’un passage délicat.
Car il faudra faire attention à beaucoup de choses dans ce périple. il y aura les pièges naturels, d’autres survivants comme vous qui ont par contre abandonnés toute humanité et les infectés … Ces derniers resteront la principale menace. Ce qui est plutôt rigolo (ou pas …) c’est que l’agent infectieux qui officie dans The Last of Us existe vraiment. Il s’agit du Cordyceps unilateralis sauf que dans la vraie vie il n’infecte pas les Humains mais uniquement des insectes comme les fourmis par exemple. Il existe plusieurs sortes d’infectés qui dépendent du temps d’exposition et de contamination au champignon. Je ne vous parlerai que des claqueurs car ils sont vraiment flippants. Ils sont aveugles et nous repèrent que si l’ont fait du bruit. Ils émettent un bruit de claquement (d’où leur nom) qui a tendance à bien foutre la trouille surtout si vous jouez comme moi assez tard le soir.
Le système de jeu nous permet de jouer soit en mode bourrin soit en mode furtif. Autant vous le dire tout de suite, si en mode normal on peut la jouer « je fonce dans le tas », dans les modes de difficulté supérieur le manque de munition nous force à la jouer furtif et à esquiver quelques combats. Les tableaux s’enchainent et l’aventure si l’on peut considérer ça comme un défaut ressemble beaucoup à : nouvelle environnement, découverte des lieux, exploration, attaque, fuite. Mais personnellement, j’ai trouvé le rythme bien dosé sans longueur au contraire. On reste tantôt ébahi, tantôt sur le cul. Certaines séquences sont inattendues et surprennent réellement le joueur.
Au final, l’aventure m’aura pris entre 12h et 15h sachant qu’il y a en plus un mode multi-joueurs que je n’ai pas testé pour le moment. The Last of Us est pour moi l’un des tous meilleurs jeux de l’année. J’ai pris une grosse claque que ce soit au niveau du scénario, des graphismes où de l’attention sur de petits détails qui rendaient cette aventure aussi immersive que possible. Un seul conseil, jouez-y !