Monster Hunter Stories 2, le test sur Nintendo Switch
Sous-titré WINGS OF RUIN, Monster Hunter Stories 2 revient attiré le chaland qui n’avait pas succombé à la branche principale de la licence et dont le dernier épisode n’est autre que Monster Hunter World. Les épisodes « stories » proposent une toute autre expérience tout en se reposant tout de même sur le même lore. Mais ce n’est pas plus mal je trouve. Décliner le modèle Monster Hunter sous la forme d’une RPG au tour par tour couplé d’un système de collecte de monstre était une excellente idée. Et c’est donc avec une certaine envie que je me suis lancé dans cette nouvelle aventure.
Ratha-quoi ?
L’histoire de Monster Hunter Stories 2 démarre sur l’île Hakolo. Nous incarnons le petit-fils (ou la petite fille au choix) de Red, dont le Monstie était le Ratha Gardien, le protecteur vénéré de l’île Hakolo. Alors que l’espèce des Rathalos est menacé, l’œuf que le Ratha Gardien protège est confié à une jeune fille. Vous imaginez alors bien l’ampleur de la tâche qui va nous incombé. Protégé l’oeuf et l’animal qui en sortira tout en enquêtant sur d’étranges phénomènes. Car oui, d’étranges lueurs rouge rendent enragé les bêtes et on même poussé le ratha gardien à quitter l’île suivi d’une volée de Rathalos.
Petit aparté pour les joueurs de Monster Hunter. Dans les épisodes « Stories » nous n’incarnons pas des chasseurs mais des cavaliers. Ceci à son importance car plutôt que d’aller chasser du monstre, nous allons plutôt les élever et tisser des liens avec eux. Ainsi ils seront de précieux alliés dans les combats à mener.
Revenons-en à l’histoire et surtout aux phénomènes étranges qui se produisent. En fin de compte des lueurs rouges apparaissent un peu partout sur la planète et à leur proximité les bêtes deviennent enragées. A tel point qu’une légende refait surface. Et celle-ci fait plutôt froid dans le dos. En effet, elle indique qu’un Rathalos Super Enervé se pointerait pour tout détruire d’un battement d’aile. Rien de réjouissant ma foi.
L’histoire se parcourt en une trentaine d’heures en ligne droite. Mais sachez que les évènements narratifs sont entrecoupés de nombreuses heures de déambulation et de combats. Ce qui fait que suivre l’histoire est par moment laborieux car on n’a l’impression qu’elle n’avance pas (un peu comme les chapitres de Dragon Ball Super qui ne sortent qu’une fois par mois). Disons qu’il aurait peut être dû la travailler un peu plus ou alors réduire les phases entre deux story telling afin d’améliorer le rythme global de l’aventure. Toutefois si l’on reste dans du classique, l’histoire tient la route pour le genre et on la suit sans problème.
Vitesse, Force ou Technique aka le Shi Fu MI de Monster Hunter Stories 2
Ici, on est dans une RPG au tour par tour. Epaulé des besties que l’on a élevé, nous allons affronté une horde de monstres et bêtes. Evidemment le tout est enveloppé de mécaniques RPG. A savoir que notre héros va gagner de l’expérience tout comme les bêtes qui nous accompagent. Sous certaines conditions, on pourra également chevaucher notre besties en plein combat. Ceci donnant lieu a des attaques visuellement de toutes beautés.
Le système de combat du jeu repose en effet sur un triangle de priorités. Ainsi l’attaque et la défense seront directement impactées selon les éléments qui s’opposent. Et attention, si les ennemies encaisseront sans mal plusieurs fois des dégâts avec l’avantage du type, ils n’en est pas de même pour nous. A cela s’ajoutent également des dégâts élémentaires sur lesquels il faudra jouer pour maximiser les dégâts infligés. Je vous le disais plus haut, les monstres sont plutôt féroces et à moins d’avoir bien farmé l’xp et les équipements, chaque combat sera une véritable épreuve et où les erreurs se paieront cash. Il faudra alors bien réfléchir à qui emmener en mission à chaque fois puisque notre jolie compagnie ne pourra que compter que six monstres à chaque expédition. Ce qui nous amène à la section suivante, la sélection du bestiaire.
Pokemon x Monster Hunter
Et oui, se battre avec des monstres c’est chouette, encore faut-il en avoir ! C’est pour cela que tel le lapin de Pâques, nous devons partir à la chasse aux oeufs. Et cela tombe bien, puisque de nombreuses tanières regorgent d’oeufs. Ils nous tendent les bras ou presque. Ainsi il faudra se faufiler dans le nid soit pendant l’absence du parent soit discrètement pendant que le protecteur de l’oeuf dort. Une fois les oeufs ramené au camp de base, il faudra les faire éclore. Là encore, selon la qualité et la rareté de l’oeuf, la bête sera plus ou moins dotée en caractéristiques. Pour les moins bons, il sera toujours possible de les utiliser pour transmettre leurs gènes à l’un de nos champions. Comme à chaque fois, ce système fait mouche. On n’hésitera donc pas à partir en quête de bêtes rares pour s’enorgueillir d’avoir le plus beau, le plus rare et la plus forte des équipes. Pour nous aider dans notre quête, les tanières ont un visuel légèrement différent selon la rareté de l’oeuf. Idéal, une fois le jeu bien avancé pour ne pas perdre de temps.
=> Un petit guide que j’ai utilisé pour la collecte des oeufs, INDISPENSABLE
Une direction artistique à qui la Switch ne rend pas honneur
Bon, vous l’aurez compris, sur le fond, Monster Hunter Stories 2 nous propose une agréable expérience. Mais qu’en est-il de la forme ? Et bien comme pour de nombreux jeux ces derniers temps. Les performances de la Nintendo Switch ne rendent pas honneur au jeu. Les 30 fps ne sont pas stables (docké ou en nomade). Des éléments du décors ont tendance à popper avec quelques secondes de retard. Enfin, les graphismes sont loin des standards actuels même pour de la Switch (peu de variétés, aliasing très marqué, etc.). Je pense que Capcom a été un peu feignant quand même sur ce point. A moins que le jeu ne soit trop ambitieux pour la Switch. Heureusement les envolées lyriques sont là pour nous faire oublier ça en soignant avec brio nos oreilles. Les musiques sont vraiments cools et collent parfaitement à l’aventure.
Au final, j’ai bien aimé ce nouvel épisode de Monster Hunter Stories. Il trouve une place de choix sur la Nintendo Switch puisqu’il se prête très bien au jeu nomade. Plus d’une fois, je l’ai sortie de mon sac pour faire quelques combats de confort. Soit pour réaliser une mission annexe. Soit pour amasser fortunes, ingrédients et de l’XP. Car oui, je n’en parle que dans cette conclusion mais il va falloir « farmer » un petit peu si vous voulez vous sentir vraiment à l’aise durant les combats. Le jeu n’est pas « difficile » mais il vaut mieux être bien préparé avant de se lancer à l’assaut d’une nouvelle bête. Bref le mieux, c’est que vous l’essayez et ça tombe plutôt bien puisqu’une démo est disponible sur le Nintendo eShop. Et de mémoire, vous pourrez même transférer votre progression.