The Diofield Chronicles est un nouveau titre AA que nous propose Square Enix en cette fin d’année. Sortant un peu de nulle part, c’est une nouvelle expérience de Tactical RPG qu’il m’a été donné de tester. D’ailleurs si vous êtes tenté, sachez qu’une démo est disponible et que la progression est conservée si vous achetez le jeu après. Toutefois, et à ma grande surprise, les trophées sur la démo ne sont pas activés et ne sont pas non plus rétroactifs une fois le jeu acheté. ce qui veut dire qu’il faudra refaire certains trophées même si vous aviez fait ce qu’il fallait dans la démo.
Une histoire pas franchement prenante
The Diofield Chronicles nous offre une histoire d’Heroic Fantasy se déroulant sur le continent de DioField. On se retrouve à nouveau au milieu de conflits géopolitiques mais au contraire d’un Triangle Strategy (exclu Switch), les personnages ont énormément de mal à ressortir. Du coup, l’affect en prend un coup et l’on subit plus les évènements qu’on ne les vit. Même « l’antagoniste » a du mal à en imposer, c’est pour dire…
Et c’est vraiment dommage que l’écriture (intrigue et personnages) soit en retrait. La bonne impression que m’avait faite la démo est retombée en progressant dans le jeu. Moi qui qui mets souvent en avant les histoires des jeux auxquels je joue, je me suis retrouvé à continuer à jouer à The Diofield Chronicle plus pour ses combats que pour connaitre la conclusion de l’histoire.
The Diofield Chronicle, un tactical en temps réel
Comment rendre sexy un tactical en temps réel sur console là où il n’y a ni souris, ni clavier… Je me rappelle par exemple que Dragon Age Origins avait offert une belle adaptation sur console il y a de nombreuses années. Evidemment l’expérience PC était bien meilleure mais le gameplay à la manette était tout à fait honorable. The Diofield Chronicle reprend de bonnes idées avec sa pause active, ces escarmouches en petits comités et ses cartes qui limitent l’action sur des espaces réduits.
En effet, on ne gère que quatre personnages à la fois. Cela permet de faciliter le micro management de ses unités. Je ne vais pas vous mentir, le gameplay est très simplifié pour permettre une prise en main à la manette facilité. Pas de gestion du terrain (type de surface, relief), peu d’éléments bloquants, l’objectif est d’agir vite pour prendre l’ascendant sur l’IA ennemie.
Et pour cela, un gros bonus est offert pour les prises en tenaille. En effet, attaquer un adversaire dans le dos revient à s’assurer des coups critiques en continu. Cela offre ainsi des combats en perpétuel mouvement pour éviter ses assaillants et les prendre à revers. Honnêtement, on comprend très vite les rouages du gameplay mais celui-ci est efficace et j’ai enchainé les batailles avec plaisir.
Une réalisation qui tient la route
Je vais commencer par les musiques qui sont franchement très sympas. Elles permettent de bien s’immerger dans cet univers médiéval. Que ce soit lors des phases « histoires » ou « batailles » elles participent activement à l’immersion du joueur.
Graphiquement, les illustrations qui représentent les personnages sont de toutes beautés. Malheureusement les rendus 3D nous rappellent que le jeu dispose d’un budget limité. Lors des phases intermédiaires, les personnages sont rigides et leur modélisation est plus que moyenne. Lors des batailles cela se ressent moins car la caméra se place plus en hauteur pour permettre une vue plus globale de l’action.
The Diofield Chronicle n’est pas un mauvais jeu ni un excellent jeu. C’est une production AA qui regorge de bonnes idées tout en conservant quelques lacunes. En résumant grossièrement mon avis, je dirais que les phases de combat sont très interessantes tandis que l’histoire et ses dénouements m’ont un peu déçu. Le jeu offre un peu de profondeur avec la possibilité de personnaliser son escouade et de développer les compétences de ses membres. Si vous aimez les tactical, c’est un titre que je vous recommande quand même de jouer. L’aventure se boucle en à peu près 20/25h pour information. Mais dépéchez-vous, le remake du hit Tactics Ogre arrive très vite (11 novembre).